Tunisia
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Saidane pointe la thérapie de choc en cours et qui risque de tuer le malade

On s’en doutait, la dernière sortie de la ministre des Finances le confirme : 2023 sera une année fiscale par excellence, l’année de la taxation à tour de bras. Il n’y a pas que l’UTICA qui s’alarme et alerte, il y a aussi l’expert en économie Ezzeddine Saidane…

Il a déclaré ce jeudi 1er novembre sur une radio privée que le pouvoir d’achat a reculé de 40 à 50%, depuis 2011 et “presser encore le citoyen est un risque socio-politique majeur. Il faut donc que les efforts et sacrifices soient équitablement partagés entre les différentes couches sociales pour éviter l’implosion“, a-t-il déclaré.

Par ailleurs il a évoqué le tournant de la rigueur budgétaire, dont s’est félicité le gouvernement dernièrement. Il est d’avis que la politique d’austérité prônée par l’Etat passe par la réduction des dépenses publiques, ce qui est un virage dangereux et qui ne fera qu’accentuer la crise de la demande. Selon lui tasser l’investissement public est synonyme de freinage ou de gel de l’activité économique.

Le seul remède est une vraie politique de développement, de l’investissement et la réorientation d’une partie des deniers de l’Etat vers l’investissement public et la rationalisation des dépenses de fonctionnement. Il faut aussi relancer les projets publics suspendus et requinquer la politique étrangère” (entendez par là la diplomatie économique), indique Saïdane. .

D’après lui ce qui plombe surtout le pays c’est la panne de l’investissement public, il y a trop de déperdition avec toutes ces ressources affectées aux dépenses publiques (les dépenses de fonctionnement, les salaires de la fonction publique…). Et s’il y a un levier à activer pour un sursaut national salutaire c’est là qu’on le trouvera.

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