Tunisia
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Saied frappe un grand coup avec Jinping, la Chine tend la main : “inratable”

Comme à l’accoutumée c’est un communiqué très laconique du palais de Carthage qui nous a appris avant-hier que le président de la République se rend en Arabie saoudite. Nulle part au monde les chefs d’Etat ne se conduisent de la sorte, et c’est encore plus vrai dans les démocraties, ce que prétend être la Tunisie, aux dernières nouvelles. Quand les autres présidents préparent minutieusement leurs déplacements et les annoncent – après tout ils le doivent à leurs concitoyens qui payent ces voyages par leurs impôts -, bourrent leurs avions avec des businessmen pour aller dénicher des marchés à l’étranger, Kais Saied lui préfère la jouer par surprise et en solo. Mais tout cela les Tunisiens le lui pardonneront volontiers si le rendez-vous avec la Chine tient ses promesses…

De gros projets sur la table

Nous avons appris que le président tunisien a rencontré ce vendredi 9 décembre à Riyad son homologue chinois, Xi Jinping, qui fait la pluie et le beau temps en Afrique. En effet près de 60% des financements étrangers du continent sont pourvus par la Chine, et très souvent à des taux d’intérêt proches de zéro avec des remboursements étalés sur des décennies. Parfois même Pékin efface toute l’ardoise et recommence à arroser, comme ce fut le cas dernièrement avec 17 pays africains.

Nous avons également appris que lors de sa réunion avec le président chinois Kais Saied a mis en avant la nécessité de grossir le flux des investissements en Tunisie. Il a dans ce sens posé sur la table de gros projets qui cherchent financements : la Cité médicale de Kairouan, des programmes de production d’électricité et d’énergies renouvelables, des projets de dessalement d’eau de mer dans le sud du pays, etc. Voilà, on y vient : Enfin de la diplomatie économique ! Enfin l’élan qu’il fallait pour impulser le développement du pays, et pas se contenter de la solution de facilité : Presser – fiscalement – comme des citrons les contribuables…

Attention au syndrome Jerandi

Reste à transformer l’essai. La Chine, on le sait, est très “généreuse” mais encore faut-il fignoler les dossiers qu’on lui présente, encore faut-il qu’ils soient viables économiquement et que l’exécution aille très vite. La Tunisie a intérêt à toiletter ses fastidieuses procédures administratives avant d’aller se frotter au géant chinois. Mais pour le moment l’important est de bétonner ces premiers pas très positifs du chef de l’Etat tunisien. Il a invité son homologue chinois à fouler le sol tunisien, en retour il a été invité à se rendre à Pékin. Ce n’est pas rien ! Jinping n’invite pas tous ceux qui le désirent, et ils sont nombreux.

Cette affaire est à suivre de très près. La dernière fois que le chef de la diplomatie tunisienne, Othman Jerandi, a approché les autorités chinoises c’était en novembre 2021 à Dakar (Sénégal), lors du méga Sommet Chine-Afrique à laquelle avaient pris part 500 chefs d’Etat, ministres et décideurs économiques. Beaucoup de pays africains avaient tiré profit de l’événement en arrachant des annulations de dettes, la suppression totale des taxes à l’export vers la Chine, etc. Jerandi lui était revenu les mains vides. Saied ne peut pas s’autoriser à rentrer bredouille de Riyad vu l’état dans lequel est la Tunisie.

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