Abidjan, 27 mai 2023 (AIP)- L’ONG VERITE, conduite par son directeur-pays, Amourlaye Touré, a initié un atelier de renforcement de capacités sur les indicateurs de travail forcé, au profit des conseillers centraux et du personnel d’appui du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).
M. Touré a expliqué jeudi 25 mai 2023, à Abidjan, que l’objectif de son ONG est d’apporter beaucoup plus d’informations sur la notion du travail forcé.
Il a rappelé que selon la Convention n° 29 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le travail forcé de 1930, ratifié par notre pays le 21 novembre 1960, « le terme travail forcé ou obligatoire désignera tout travail ou service exigé d’un individu sous la menace d’une peine quelconque et pour lequel ledit individu ne s’est pas offert de plein gré ».
Pour le directeur-pays de l’ONG VERITE, le travail de prévention et de lutte contre les phénomènes de la traite et des pires formes de travail des enfants doit se poursuivre. Il a fait remarquer que, de nombreuses personnes encore victimes d’abus, d’exploitation et de maltraitance continuent de souffrir en silence, malgré l’existence de mécanismes institutionnels de protection sociale et de prise en charge.
« C’est en ce sens que l’action de VERITE trouve tout son sens afin de permettre aux conseillers aux droits de l’homme et au personnel d’être mieux outillés pour lutter efficacement contre le travail forcé et la traite des êtres humains, de s’approprier les normes internationales y relatives, de mieux connaitre les cadres juridiques et politiques de la Côte d’Ivoire relatifs à ces deux phénomènes », a-t-il indiqué.
Selon lui, pour atteindre de bons résultats, il est indispensable de bien appréhender les causes profondes du travail forcé, d’en évaluer les risques afin de mieux les prévenir.
« C’est à ces conditions que le CNDH, en partenariat avec les ministères compétents et les autres acteurs pertinents du secteur, pourront conduire des interventions efficaces en utilisant les indicateurs contextualisés prenant en compte les spécificités de la Côte d’Ivoire », a assuré le directeur-pays de VERITE.
La présidente du CNDH, Namizata Sangaré a expliqué à l’ouverture de la session de formation, qu’en Côte d’Ivoire, des efforts sont faits pour éliminer la traite des êtres humains à travers la mise en place de normes et de structures opérationnelles dont l’action peut impacter durablement ce phénomène .
Elle a rappelé que la Constitution ivoirienne interdit, « l’esclavage, la traite des êtres humains, le travail forcé, la torture physique ou morale, les traitements inhumains, cruels, dégradants et humiliants, les violences physiques, les mutilations génitales féminines ainsi que toutes les autres formes d’avilissement de l’être humain ».
VERITE est une ONG américaine crée en 1995 dans l’Etat de Massachussetts avec pour vision un monde où le milieu du travail est débarrassé de tous abus et injustices. En Côte d’Ivoire, VERITE met en œuvre le projet sur les indicateurs de travail forcé (FLIP – Forced Labor Indicators Project), par le biais d’un financement du ministère américain du travail.
(AIP)
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