À la suite d’un protocole d’accord signé entre le ministère du Commerce et les opérateurs économiques, un acte règlementaire a été pris pour le plafonnement des prix des denrées alimentaires dans les marchés, aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays.
Hier mardi, 21 mars 2023, une mission d’inspection du département, composée du corps des Agents assermentés et conduite par le Directeur national du Commerce intérieur et de la Concurrence, s’est rendue au marché Niger, où la phase pilote a été lancée. Objectif: veiller à l’application des prix des denrées, ceci pour le bonheur des consommateurs.
Après moult séances de sensibilisation des opérateurs économiques et les battages médiatiques qui ont eu lieu sur le terrain, cette direction, à travers ses agents assermentés, passent désormais à la vitesse supérieure. Cette mission qui s’inscrit dans le cadre de la réglementation du secteur, consiste à faire la répression, devant amener les vendeurs à respecter des prix consignés dans ledit protocole.
« Alléger le panier de la ménagère est notre objectif. C’est pourquoi il fallait aujourd’hui passer à cette autre étape pour le bonheur des consommateurs que nous sommes. Pour mener à bien cette opération, nous avons reçu tous les outils nécessaires, nous permettant d’agir sur le terrain. C’est donc la phase pilote que nous avons commencée par le marché Niger, où quelques boutiques ont été fermées pour non conformité, avant de poursuivre les opérations dans la commune de Ratoma, en passant par l’entrepôt de poulets de Dixinn qui a également été fermé. En plus, les vendeurs qui ne sont pas en norme ou qui n’ont pas été en mesure de nous fournir les factures, des convocations leur ont été données pour leur permettre de venir au bureau afin de se conformer à la loi et à la réglementation que l’État voudrait leur faire respecter», a confié le chef de mission, Morlaye Soumah.
Sur le terrain, en compagnie de ses agents, M. Émile de la direction du Commerce intérieur et de la Concurrence, a tout d’abord rappelé qu’un dialogue avait été ouvert, dialogue qui a amené les différentes parties à se concerter, et que le rôle important que la chambre de commerce a joué, a permis d’informer des opérateurs économiques qui ont cependant dit hors micro, de n’avoir été au courant de rien.
« Le problème, c’est que la plupart d’entre eux sont malintentionnés. Ils diront toujours n’être au courant de rien. Maintenant que nous nous allons agir, ils seront informés et verront leurs magasins fermés. La réalité, c’est qu’ils sont informés car le protocole a fait l’objet de vulgarisation même dans les médias. Alors ma présence sur le terrain, est l’expression du soutien et d’encouragement du corps des Agents assermentés qui se trouvent aujourd’hui être déployés dans les marchés pour procéder au constat, à la saisie des stocks et à la fermeture des points de vente qui ne font pas l’objet du respect des prix consignés dans le protocole. Mais également les prix qui ont fait l’objet de plafonnement par un acte règlementaire», a mentionné M. Émile Yombouno, avant de se montrer ferme : «Ils sont aujourd’hui amenés à prendre les décisions conformément aux orientations consignées dans leur mandat. Nous sommes donc au niveau de Dixinn , où on a observé un point de vente qui n’est pas dans les normes. Les Agents ont donc procédé à sa fermeture. Ensuite des saisies ont été faites, qui portent notamment sur l’oignon, le sucre, dans un magasin qui n’a pas fait l’objet de respect de normes»
Le Directeur national du Commerce et de la Concurrence, en tant que autorité, dit s’inscrire dans une dynamique qui va consister à venir chaque fois dans les marchés du grand Conakry pour des fins de constat. Émile Yombouno n’exclut pas aussi l’intérieur du pays, où les opérations inopinées vont se poursuivre au même titre que dans la capitale guinéenne.
Sâa Robert Koundouno