Malgré l’interdiction de la coupe du bois, les exploitants artisanaux continuent de détruire le couvert végétal dans les forêts de Macenta, précisément dans la sous-préfecture de Kouankan, district Kamana.
Au cours d’une inspection sur les lieux, avec une équipe de la Société Forêt Forte, et les Eco-gardes ici, nous avons constaté la présence des citoyens qui se livrent à la coupe abusive du bois malgré l’interdiction en vigueur, dans ce district de Kamana à l’aide des machines tronçonneuses.
Ces personnes hors-la-loi ont été mises aux arrêts par l’Eco-garde.
« Vous venez de constater vous-même le comportement dangereux de ces citoyens. Nous avons trouvé plus de 100 planches avec eux. Mais ils répondront de leurs actes. Ils savent tous que c’est formellement interdit. Le constat est vraiment amer. Parce que ces arbres ont été sauvagement coupés. Tous les scieurs sont informés à travers un communiqué. Et les circulaires sont passées. Ils répondront donc de leurs actes » a expliqué le sous-lieutenant Francedy Oularé qui précise par ailleurs qu’ils ne sont que 3 agents à protéger ces forêts.
Présent également lors de cette immersion, ce cadre de la société Forêt Forte, a précisé que ces bois qui viennent d’être coupés ne devraient pas l’être.
« C’est pire ce que vous voyez. C’est la source qui a été sciée. Ce sont les arbres d’avenir qu’on ne devrait pas toucher maintenant. Ce sont les arbres qui devraient faire encore 25 ans.
Mais malheureusement, ce sont ces arbres qui sont récupérés maintenant par les exploitants artisanaux. C’est très grave ce qui se passe. Et ils le font pendant que l’interdiction est en vigueur », dira l’environnementaliste.
Quant au réfractaire, il dit être informé bien de l’interdiction de la coupe du bois. Mais par manque d’activité pour subvenir à ses besoins, il viole la décision.
« Je suis désolé. Mais c’est difficile pour nous. Car c’est à travers cette activité que je nourris ma famille. Sinon nous sommes tous informés de l’interdiction.
Je ne vais plus rependre », confie le scieur.
Ces forêts qui sont en train d’être exploitées par les exploitants artisanaux auraient été données à la société Forêt forte par le gouvernement, selon Le conservateur de la nature, le sous-lieutenant Francedy Oularé, pour exploitation.
En tout cas, cette autre pratique devrait interpeller les autorités au plus haut niveau pour que notre couvert végétal soit protégé. Car ces exploitants artisanaux font de nos forêts comme bon leur semble. Et leurs pratiques n’obéissent à aucune norme.
Amara Souza Soumaoro, de retour de Kouankan
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