14 mois après les travaux en cours de réalisation par CBITEEC, une entreprise chinoise, un gigantesque édifice voit déjà jour à Kagbélen, un quartier relevant de la préfecture de Dubréka. Hier mercredi, 22 mars 2023,
Mediaguinee -votre quotidien- à travers son reporter s’est rendu sur ce chantier pour des fins de constat. Sur la qualité de l’œuvre, l’évolution des travaux, le retard accusé dans l’exécution, la volonté des autorités à agir avant les grandes pluies, les citoyens rencontrés, chacun y va de son commentaire.
Il est exactement 17 heures 30mn, lorsque nous arrivons dans les parages de cet échangeur. En bas de l’ouvrage, conducteurs de moto, étalagistes, tricycles et autres usagers, chacun vaquent librement à ses affaires.
Sur la transversale, adultes, jeunes et adolescents, chacun vient contempler ce plein air. Ici, danse, jeux de tout genre, prise de photos, les habitants de cette autre partie relevant du grand Conakry, profitent de la beauté de ce bijou en attendant l’inauguration.
« J’aime souvent venir faire mes cent pas sur ce nouveau pont, tellement que c’est une satisfaction totale pour nous les populations, malgré que le travail ne soit pas tout à fait fini. Mais déjà, l’image que présente le carrefour et le pont est vraiment attirante. Ce qu’on avait vu sur la maquette, c’est exactement ce qui a été réalisé. Nous sommes donc très ravis pour ça», a confié Moussa Kourouma, habitant du quartier.
» Je suis très contente de voir un tel pont dans notre quartier. Parce que dans le passé, on disait que Kagbélen c’était au village mais ça a beaucoup changé et notre Président a beaucoup travaillé pour nous. Personnellement, je viens ici vers les soirées pour contempler la beauté qui s’y trouve. Quand je suis là, je me sens dans une plage parce que ça ventile très bien», a renchéri Foutamata Baïllo Baldé, élève de la terminale au complexe scolaire Georges Fofana de Kagbélen.
Le rond-point Kagbélen constitue de nos jours, un endroit où les jeunes se donnent rendez-vous pour la pratique du sport de tout genre. Il est 18h00, et nous voici sur la transversale de cet échangeur. Sur cet espace qui donne une vue panoramique de certains quartiers de Dubréka et Coyah, c’est une convoitise qui laisse place aux jeunes.
Élève de la 10è au groupe scolaire la Maman- mère, Moussa Camara se donne désormais rendez-vous ici, en attendant la finalisation des travaux et l’inauguration officielle.
« C’est vrai que nous faisons du sport ailleurs, mais nous venons actuellement ici pour nous mettre à l’aise. Bien que les travaux ne soient pas complétement terminés, mais ça nous donne accès de venir se défouler un peu, faire le sport, parce que rester trop concentré à la maison, ça peut emmener le stress et les petits soucis de maladie, mais aussi la fatigue. J’avoue que c’est un bon lieu, parce qu’il y a un plein air. L’État a vraiment bien travaillé, puisqu’auparanvant, ici n’était pas comme ça. Il y avait beaucoup de poussière et de boue mais aujourd’hui ça va, on voit l’évolution et on a espoir que ça va aller», a dit cet élève.
« On se sent déjà à l’aise parce qu’il n’y plus de poussière, même si les travaux ne soient pas encore terminés. Je remercie donc le Gouvernement qui est en train de beau faire, pare ce qu’il y a longtemps que nous avons travaillé ici dans la boue, la poussière. On est donc fier de voir ce changement venir, même si ce n’est pas à 100% car certains usagers continuent de souffrir encore. Mais en tant que conducteur, ça nous profite actuellement car nos engins sont en bon état et propres, comparativement à ce qu’on a souvent connu par le passé», a lancé cet autre conducteur.
Estimés de nos jours à plus de 80% d’exécution, ces travaux pourraient bien terminés avant la période des grandes pluies. C’est pourquoi ces citoyens rencontrés, plaident les autorités de la transition à faire en sorte que les efforts soient beaucoup plus consentis pour répondre à ce grand rendez-vous.
Conducteur de taxi moto, Siba Pivi, qui dit être fier de voir Kagbélen changer de visage, comparativement aux années passées, a dénoncé le retard accusé par rapport au délai d’exécution.
» Si vous regardez Bambéto, là-bas les travaux évoluent très rapidement. Mais pour Kagbélen ils ont retardé. Je me demande si c’est le problème de financement. Sinon ça travaille bien mais le travail n’est pas accéléré. Les gens vont rester comme ça, jusqu’à ce que l’hivernage va arriver. Et là ça va beaucoup nous impacter parce presque les carrefours d’ici sont tous fermés, notamment celui de km36 et Sanoyah aussi. Les voitures ne passent pas et tous les jours il y a de l’embouteillage. Alors si avant les grandes pluies les voies ne sont pas libérées, ça va être beaucoup compliqué à Kagbélen également », s’est-il inquiété.
Sur ce point, Moussa Kourouma émet également les mêmes inquiétudes, bien que cet échangeur reste et demeure un gros bijou pour les populations riveraines.
« Par rapport à la finition des travaux, nous prions l’autorité compétente afin d’accélérer le travail avant les grandes pluies. Je pense que nous sommes conscients des dégâts dans le grand Conakry pendant ces moments de pluie. Ici à Kagbélen, avec le mont Kakoulima, il pleut sérieusement. C’est donc la seule inquiétude qu’on a ».
Pour rappel, les travaux de démolition des emprises anarchiques de l’ouvrage de l’échangeur du rond-point de Kagbélen, ont démarré le mardi 12 janvier 2021, par la société en charge de l’exécution du projet. Après une année et quelques mois, ces travaux de construction peinent toujours à se concrétiser. Ce retard inquiète déjà certains citoyens, qui ont invité le Président de la transition et son Gouvernement à agir, ce avant la période des grandes pluies.
Sâa Robert Koundouno