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A Chasseneuil, « le Centre de formation des apprentis a atteint un palier »

Ce Tourangeau de 42 ans, ingénieur en aménagement paysager...

Ce Tourangeau de 42 ans, ingénieur en aménagement paysager, qui a travaillé une douzaine d’années dans la formation agricole, reprend la barre d’un outil moderne qui compte cette année 346 apprentis. Le BTP CFA de Chasseneuil propose 21 formations, du CAP au BTS dans les métiers du gros œuvre (maçonnerie, charpente), de l’aménagement et des finitions (carrelage, plaquiste, peinture), de la plomberie et du chauffage, de l’électricité et du confort, du bois (menuiserie), de la métallerie, de la maintenance de bâtiment.

Alors que le CFA a fêté jeudi 1er décembre les diplômés de l’année dernière - une première -, le nouveau directeur, qui estime que le centre de Chasseneuil a « atteint un palier », se fixe comme premiers objectifs de « stabiliser l’organisation du CFA », de « relancer le tissu local » et de « renforcer l’accompagnement des apprentis » . Et aussi de poursuivre le dialogue avec les entreprises, la mission d’Isabelle Lasnier, chargée de relation avec les entreprises.

Les apprentis diplômés ont été fêtés jeudi 1er décembre.
Les apprentis diplômés ont été fêtés jeudi 1er décembre.

Repro CL

Les effectifs sont les mêmes que l’année dernière ?

Nicolas Hubert. Oui, ils sont sensiblement les mêmes que l’année dernière, alors que nos centres de Charente-Maritime et de la Vienne progressent. Actuellement, nous avons 346 apprentis et notre internat, qui compte 42 places, est complet. La mobilité est une problématique pour nous, d’autant plus depuis que le TER ne dessert plus Chasseneuil. On veut essayer de relancer un réseau local pour trouver des solutions de logement. On va se rapprocher de la mairie notamment. Nos apprentis sont au CFA une semaine par mois, ils ne peuvent pas louer un appartement pour une période si courte. Pour certains, le projet professionnel tombe à l’eau à cause de cette difficulté.

Quelles sont vos priorités ?

Nicolas Hubert. Le CFA a cinq ans et on veut stabiliser le fonctionnement. Je crois qu’on a atteint un palier. On a tenu à renforcer le service socio-éducatif parce qu’on a ressenti le besoin d’accompagnement et d’écoute des apprentis dont 80 % sont mineurs. On a embauché une nouvelle animatrice, elles sont désormais deux pour assurer une continuité entre l’internat et la journée. L’équipe est passée de 26 à 31 collaborateurs.

Isabelle Lasnier. On a également décidé de créer un événement par mois. On a organisé des rencontres avec les maîtres d’apprentissage, la soirée de remise des diplômes, on va organiser des portes ouvertes le 25 mars et, le 13 mai, inviter des collégiens, organiser une journée technique sur le site. On mène aussi des projets artistiques avec prochainement la création d’un trompe-l’œil sur un mur du centre. Ce sont des activités de cohésion.

Avez-vous des craintes dans le contexte de baisse des sommes versées par l’État ?

Nicolas Hubert. Au 1er septembre, on a subi une première baisse de 5 % et une autre de 5 % pourrait intervenir en 2023 (NDLR, depuis 2020, les CFA sont financés par les entreprises en fonction du nombre de contrats signés, et l’État s’est substitué aux régions pour compléter ce financement. L’augmentation très forte des contrats d’apprentissage a conduit l’État à baisser ses aides). C’est important et ça nous oblige à imaginer des pistes de développement, la formation continue, la formation d’adultes ou les formations sur mesure notamment, pour l’instant à la marge.

Isabelle Lasnier. On ne peut pas répondre à la demande de toutes les entreprises, aussi parce que certaines filières sont complètes. Pour l’instant, on n’envisage pas de création de nouvelles formations mais il y a des titres en demande : métreur, maçon VRD (Voirie et réseaux divers), façadier, chaudronnier…