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A Chillac, les globe-trotters sont aussi collectionneurs et maquettistes

A Chillac, les globe-trotters sont aussi collectionneurs et maquettistes
A chacune des centaines d’assiettes de collection s’attachent des souvenirs de voyages.

Photo CL

Par Jean-Yves DELAGE, publié le 3 octobre 2022 à 16h34, modifié à16h36.

Le couple sillonne le monde. Claudie Dominique en ramène des centaines d’assiettes et Pierre, bloqué par le confinement, a construit un moulin.

Les dernières ? Ce sont ces deux assiettes ramenées d’une escapade lors d’un voyage organisé l’été dernier à Funchal, le chef-lieu de l’île de Madère, confie en souriant Claudie Dominique. Elles sont décorées de ces typiques petites maisons, les « casas de Madeira » aux toits à deux pans descendant jusqu’au sol. »Et la collectionneuse désigne sans hésiter des petites assiettes souvenir en...

Les dernières ? Ce sont ces deux assiettes ramenées d’une escapade lors d’un voyage organisé l’été dernier à Funchal, le chef-lieu de l’île de Madère, confie en souriant Claudie Dominique. Elles sont décorées de ces typiques petites maisons, les « casas de Madeira » aux toits à deux pans descendant jusqu’au sol. » Et la collectionneuse désigne sans hésiter des petites assiettes souvenir en porcelaine, certaines parfois minuscules, installées sur leur support au milieu de plusieurs dizaines voire centaines d’autres dans un vaisselier réalisé sur mesure par un artisan local.

« Celui-ci ne contient que des éléments originaires de pays étrangers, s’amuse-t-elle. Et je pense que les cinq continents s’y côtoient », note-t-elle. En effet les souvenirs de Russie avec Saint-Pétersbourg, aussi bien que du Vietnam, de Birmanie, du Népal, des Etats-Unis avec Las Vegas se retrouvent sur les étagères.

En route pour l’Allemagne

Il faut dire que le couple qui habite « Toutvents » à Chillac réunit deux globe-trotters infatigables malgré leur âge. « J’ai commencé mes premiers voyages en 1982 par Bornéo alors que j’avais quitté le monde des assurances afin de parcourir la planète, s’amuse Pierre. Quant à Claudie, à qui il a uni sa destinée en 2000, elle a aussi toujours été une voyageuse impénitente. « Le plus amusant, est que c’est au club de marche de Berneuil tout proche que nous nous sommes rencontrés », sourient-ils.

« Ma première petite assiette, c’est une amie que me l’a offerte voilà une trentaine d’années, avoue Claudie. Puis après, je me suis mise à en acheter, au fil de mes escapades. A chaque assiette, à chaque lieu qu’elle évoque, est attaché un souvenir de voyage. Pas question d’en acheter sur les brocantes, elles n’auraient aucune valeur. »

J’ai commencé mes premiers voyages en 1982 par Bornéo.

Dans la pièce voisine, un autre rayonnage réunit celles issues de la métropole. « Je pense que tous les départements sont là pour un véritable tour de France, s’amuse l’époux. On trouve même Barbezieux, Chalais, Aubeterre. La moins bien représentée est la région parisienne. Généralement, je conduis le camping-car, et je laisse à Claudie le soin d’acheter. »

« Nous partons ces jours-ci pour l’Allemagne lors de l’Octoberfest et le Liechtenstein », annonce le couple. La collection va s’agrandir un peu.

Pierre Dominique a bâti une fidèle réplique du moulin à vent de Collioure.
Pierre Dominique a bâti une fidèle réplique du moulin à vent de Collioure.

Photo CL

Des centaines d’assiettes dans divers vaisseliers conçus sur mesure dans les pièces de la maison.
Des centaines d’assiettes dans divers vaisseliers conçus sur mesure dans les pièces de la maison.

Photo CL

Un confinement, un moulin

Pendant que Claudie bichonne ses assiettes décoratives, Pierre aime s’adonner au maquettisme et a déjà réalisé des répliques de bateaux. Mais une émission sur « Les quinze plus beaux moulins de France » début 2020 et une passion pour ces vestiges du passé vient de l’amener à édifier en bordure de son jardin une étonnante réplique de celui de Collioure.
« Le confinement imposé en mars 2020 a été le déclic, avoue-t-il. Je suis entré en contact avec le président de l’association du Moulin de Collioure qui avait restauré cet élément de son patrimoine local datant du XIII° siècle et j’ai même pu en obtenir les plans. »
Le bâtisseur a tout ramené à l’échelle 1/6 et il s’est lancé dans la construction. Un accès à la porte meunière par un escalier, les quatre ailes entoilées comme en réalité, une coiffe pivotante de 1 200 ardoises taillées à la main, un accès en sous-sol dans le tertre pour les charrettes qui amenaient le grain ou repartaient avec la farine, tout est respecté.
« J’ai eu l’aide de mon épouse, reconnaît Pierre. C’est elle qui a réalisé les toiles et dessiné la girouette du toit avec l’âne du meunier. Mais à l’été 2021, nous sommes aussi allés à Collioure voir le vrai dont les meules écrasent les olives pour en tirer l’huile”.
Depuis le printemps 2022, les ailes du « moulin de Toutvents » tournent fièrement au vent…