France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

À Glasgow, dansez pour vous chauffer

La chaleur des déhanchements prend tout son sens à Glasgow, où une salle de spectacles inaugure un système de chauffage renouvelable “à partir de la chaleur des corps sur sa piste de danse”, rapporte la BBC.

La chaleur corporelle des danseurs est directement captée et stockée “dans des trous de forage” reliés à une pompe thermique qui diffuse et module la chaleur dans tout le bâtiment de SWG3 “à la température adéquate”, explique le média public britannique. Les propriétaires de la salle de spectacles écossaise estiment que ce système devrait leur permettre de “déconnecter complètement les chaudières à gaz du lieu, réduisant ainsi les émissions de CO2 d’environ 70 tonnes par an”.

Un corps qui danse peut dégager 600 watts

Selon David Townsend, fondateur de l’entreprise de géo-énergie à l’origine du procédé, appelé BodyHeat (“ chaleur corporelle”), quelqu’un qui danse “sur un rythme moyen, du type Rolling Stones ou ce genre, peut générer 250 watts”. Mais “avec un maître du DJing, qui fait claquer les lignes de basse et littéralement sauter tout le monde, on peut dégager 500 à 600 watts d’énergie thermique”.

Annoncé pendant la COP26 à Glasgow en novembre 2021, le dispositif a nécessité trois ans pour être finalisé et coûté 600 000 livres. L’installation d’un chauffage classique aurait certes coûté 10 % de cette somme, reconnaît Andrew Fleming-Brown, le directeur de SWG3. Mais il espère un retour sur investissement “en cinq ans” grâce aux économies sur les factures d’électricité.

Zéro émission

Jon Gluyas, chercheur en géo-énergie à l’université de Durham en Angleterre, considère que ce chauffage thermique au sol, s’il nécessite “une grande quantité d’énergie” pour parvenir à maintenir la température de l’eau dans les conduites, la restitue “assez lentement”. C’est donc “un excellent moyen de stocker l’énergie”, dit-il. Cette technique “zéro émission carbone” est “un moyen phénoménal de réduire vraiment notre demande en énergie”, explique-t-il.