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A l’Assemblée, LFI veut exercer son droit de tirage pour créer une commission d’enquête sur les Uber Files

Cinq mois après les révélations, les Insoumis n’abdiquent pas. Quelques jours après avoir échoué à imposer, dans le cadre de leur niche parlementaire, la création d’une commission d’enquête visant à faire la lumière sur l’affaire dite des Uber Files, le groupe LFI va remettre le sujet sur la table. Mardi soir, les députés insoumis ont annoncé qu’ils utiliseraient leur droit de tirage - ce dispositif qui permet à chaque groupe parlementaire d’inscrire une fois par an à l’ordre du jour une proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête - pour atteindre à leur objectif. Soit d’interroger le rôle d’Emmanuel Macron dans l’implantation du géant américain du VTC en France.

«Ainsi que nous nous y sommes engagés, nous mettrons tout en œuvre pour que ces propositions, toutes largement plébiscitées, puissent revenir à l’ordre du jour de l’Assemblée», écrit le groupe dans son communiqué. En juillet, plusieurs médias français dont le Monde et Radio France, en partenariat avec le Consortium international des journalistes d’investigations, révélaient qu’Emmanuel Macron, lorsqu’il était Ministre de l’Economie de François Hollande avait établi une sorte de deal secret avec l’entreprise pour l’aider à s’implanter en France. Et tout cela alors que le gouvernement dont il faisait partie était hostile au géant du VTC. Dans la foulée de la publication, les Insoumis étaient montés au créneau pour demander de faire «la lumière» sur ce «scandale d’Etat». Ils réclamaient déjà une commission d’enquête parlementaire, qui selon eux n’est rien d’autre qu’une «nécessité démocratique».

La semaine dernière, les Insoumis avaient déjà tenté de faire en sorte qu’une telle commission voit le jour dans le cadre de leur niche parlementaire. La proposition de résolution était même le texte en haut de la pile mais le groupe s’est vu contraindre de le retirer à cause de l’obstruction orchestrée par la majorité, la droite et l’extrême droite. Les macronistes, qui ne cessent de qualifier le projet de «complotiste», s’étaient employés à déposer de nombreux amendements pour transformer la nature de la commission d’enquête et faire en sorte que celle-ci se penche sur les différentes prises de parole de Jean-Luc Mélenchon. Des amendements visant surtout à ralentir les débats et empêcher LFI de voir ses textes adoptés. L’annonce du droit de tirage faite, reste désormais à voir si la proposition des insoumis sera jugée recevable par l’Assemblée.