L’Assemblée nationale a fait sa rentrée ce lundi 3 octobre avec un débat sur la guerre en Ukraine et ses conséquences pour la France. Sanctions contre la Russie, crise de l’énergie, aide à l’hébergement de réfugiés… Quelques extraits du discours d’Élisabeth Borne dans l’hémicycle.
La présidente de l’Assemblée a décrit ce que la délégation a pu constater sur place : « Nous avons vu les immeubles éventrés, les visages creusés, les vies brisées, mais nous avons vu aussi la formidable existence des Ukrainiens, leur détermination à se battre contre l’agresseur russe et déjà, les premiers efforts de reconstruction auxquels la France s’honore de participer ». […]
Devant les députés, Élisabeth Borne a rappelé l’objectif du gouvernement : « Aider l’Ukraine autant que nous pouvons sans rentrer en guerre avec la Russie. »
Sur les sanctions, la Première ministre a souligné que l’Union européenne « a fait face et montré son unité et sa détermination face à la crise ». « Notre objectif est le même depuis le début : rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie, frapper durement son économie pour l’empêcher de financer son offensive. »
La cheffe du gouvernement a ensuite énuméré les différentes sanctions bancaires, commerciales et politiques. « Ces sanctions, n’en déplaise à ceux qui masquent leur fascination pour l’impérialisme russe par un prétendu patriotisme, elles fonctionnent. L’économie russe s’est considérablement rétractée avec une chute de 6 % de son PIB pour cette année », a affirmé la Première ministre.
Élisabeth Borne a assuré que les sanctions continueront tant que Vladimir Poutine poursuivra son offensive. « Abandonner les sanctions, ce serait abandonner l’Ukraine », estime-t-elle. […]
La Première ministre a ensuite évoqué le soutien humanitaire de la France envers l’Ukraine. « Plus de 200 millions d’euros ont été mobilisés et plus de 2 500 tonnes de matériel ont été livrées », a-t-elle souligné avant d’indiquer qu’un « quatrième convoi humanitaire a quitté Marseille par bateau la semaine dernière. »
À propos de l’accueil des Ukrainiens en France, Élisabeth Borne a tenu à remercier le travail des collectivités, des associations et des ONG. Elle a également salué le geste de solidarité de nombreux citoyens qui ont accueilli ces réfugiés chez eux. Elle a d’ailleurs confirmé « la mise en place, à partir de fin novembre, d’une aide pour nos compatriotes qui accueillent des déplacés ukrainiens chez eux. »
La cheffe du gouvernement a également promis que le pays soutiendrait l’Ukraine dans sa reconstruction. « On évalue aujourd’hui à près de 350 milliards d’euros les besoins du pays pour sa reconstruction. C’est colossal et un défi collectif. La France y prendra sa part », a-t-elle déclaré.
[…]Ouest-France
