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À la frontière polono-ukrainienne, la guerre rapproche de vieux ennemis

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Logo The Observer (Londres)

Le plus ancien des journaux du dimanche (1791) est aussi l’un des fleurons de la «qualité britannique». Il appartient au même groupe que le quotidien The Guardian mais est d’obédience libérale.

Comme tous les journaux du dimanche britanniques, The Observer regorge de suppléments (Sport, Argent, Voyages, Loisirs, etc.) et pèse donc très lourd. Le journal est réputé pour ses enquêtes longues, fouillées et sérieuses. Le chroniqueur politique de The Observer, Andrew Rawnsley, est l’un des plus réputés du pays. Le dessinateur du journal, Chris Riddell, fait également figure de référence dans le monde de la caricature. En plus de ses suppléments réguliers, The Observer publie deux excellentes revues sur la gastronomie et le sport (Food Monthly et Sports Monthly). Le Food Monthly n’est malheureusement pas distribué en dehors du Royaume-Uni, mais on peut le consulter sur le site web du journal.

Sur le même site, on accède à l’édition web du Guardian, car le groupe du même nom a racheté The Observer. C’est sans doute l’un des sites les plus complets de la presse britannique. 

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À Rzeszow, ville polonaise proche de la frontière ukrainienne, des missiles Patriot encerclent l’aéroport, et l’hôtel Holiday Inn en face a été investi par l’armée américaine. Sur la piste jadis réservée aux compagnies aériennes bon marché, les jets privés côtoient aujourd’hui les avions-cargos remplis d’armes.

Ce périmètre militaire défensif, mis en place au début du printemps quand la cité historique est devenue l’antichambre de la guerre en Ukraine, est à la fois un bouclier, et un rappel constant du conflit qui fait rage à ses portes.

Comme le 11 septembre

Quand un missile de fabrication russe est tombé sur une ferme et a fait deux victimes dans le village de Przewodow, à environ 180 kilomètres au nord-est, beaucoup se sont demandé si ce bouclier était suffisant.

“Après ce qui s’est passé à Przewodow, moi et beaucoup de mes administrés avons eu très peur”, confie le maire de Rzeszow, Konrad Fijolek, installé dans le hall bourdonnant de son hôtel de ville. “Est-ce le début d’une aggravation des choses pour nous ? Le missile était-il russe, ou non ? Et comment nos systèmes ont-ils pu le laisser passer ?”

Cette guerre a changé la face du monde mais, en dehors de l’Ukraine, c’est sans doute ici, en Pologne, le long de la frontière, que le choc causé par les armes, les chars et les missiles de Moscou a été le plus immédiat et le plus profond.

Ici, le 24 février, jour de l’invasion, est gravé dans l’histoire – la date est devenue synonyme en polonais de l’ensemble du projet d’annexion de Vladimir Poutine – un peu comme le 11 septembre aux États-Unis.

Construire une nation sur les ruines des empires

L’Ukraine a désigné Rzeszow comme une “ville sauveuse”, pour son rôle de porte de sortie pour les réfugiés, et de porte d’entrée de l’aide humanitaire. Quand les Ukrainiens ont commencé à passer la frontière, la générosité et la spontanéité ont été immenses, au point de laisser perplexes beaucoup d’observateurs hors de Pologne.

Longtemps et jusqu’à il y a une soixantaine d’années, un conflit dévastateur a dressé les uns contre les autres les Polonais et les Ukrainiens de ces régions frontalières, en particulier dans la ville polonaise de Przemysl et dans certains coins d’Ukrain