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A la veille de l’examen d’un plan de continuation, l’appel à l’Etat de Camaïeu fait chou blanc

L’actionnaire de l’enseigne d’habillement placée en redressement judiciaire en août a demandé une aide financière à Bercy. En vain.

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Michel Ohayon a frappé à la porte de Bercy. En vain. L’actionnaire de Camaïeu « a demandé une avance de l’État » pour boucler son plan de relance du géant nordiste de prêt-à-porter féminin, en redressement judiciaire, a indiqué lundi 26 septembre la direction à lAFP, une demande refusée par Bercy.

« Il s’agirait d’une intervention de l’État sous avance remboursable », a précisé à l’AFP Wilhelm Hubner, président d’Hermione People and Brands (HPB), la division distribution de la Financière immobilière bordelaise (FIB) menée par l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon, qui a repris Camaïeu en 2020.

L’État ne peut « en aucun cas se substituer aux actionnaires privés » - le CIRI

Joint par Le Monde, Bercy a jugé que cette demande « en catastrophe » n’était pas « réaliste ». Dimanche dans la soirée, les représentants de M. Ohayon ont contacté les services du Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) pour obtenir 48 millions d’euros de l’Etat. D’après les services du CIRI, l’actionnaire de Camaïeu promet d’apporter « 5 millions d’euros » et d’obtenir « 14 millions d’euros de la vente d’actifs immobiliers à Roubaix », siège de l’entreprise, pour financer son plan de relance. Ces actifs seraient rachetés par FIB, pour 14 millions d’euros en vu de « sa valorisation » puis de sa revente, censée rapporter selon M. Hubner « de 55 à 63 millions d’euros », d’après l’AFP.

Une douche froide

L’État ne peut « en aucun cas se substituer aux actionnaires privés », objecte Bercy. Or, de sources proches du dossier, l’entreprise a déjà bénéficié de 40 millions d’euros d’aides publiques, lors du versement de 20 millions d’euros de subventions de coûts fixes accordés aux entreprises fragilisées par les mesures de confinement et de 20 millions d’effacement de dettes publiques.

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Le tribunal de commerce de Lille doit examiner ce mercredi le plan de continuation de Camaïeu. Il prévoit la fermeture de 208 magasins et la suppression de quelque 500 emplois sur environ 2 600. « Tout le monde sait qu’il y a urgence » pour sauver l’enseigne, ce qu’HPB « est le seul » à pouvoir faire, après le retrait de divers candidats à la reprise, dont le fonds américain Gordon Brothers, a souligné M. Hubner auprès de l’agence de presse.

En cas de rejet du plan de relance par le tribunal de commerce, au terme duquel Camaïeu « se séparerait de 208 magasins structurellement non rentables », en garderait 308 et préserverait « 80 % des 2 600 emplois », l’entreprise risque la liquidation judiciaire, rappelle M. Hubner à l’agence de presse.

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