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A Marseille, le plan cinéma lancé en accéléré

Le volet cinéma et audiovisuel du projet « Marseille en grand » voit ses premières concrétisations, sous le regard partagé des professionnels du territoire.

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« Je n’ai jamais vu un projet qui avance si vite. L’Etat a pris le lead, et tout le monde s’est mis en ordre de marche. » Secrétaire générale de l’Association régionale des techniciens du Sud-Est (ARTS), qui regroupe près de 500 professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, Delphine Camolli s’étonne. Elle qui était habituée aux pesanteurs des collectivités, en plus de vingt ans de travail dans des structures dévolues au cinéma à Marseille, ne s’attendait pas à voir la base logistique de tournage, imaginée et pilotée par l’ARTS, prendre forme aussi rapidement.

Au 56 du boulevard du Capitaine-Gèze (14e), entre un marché aux puces débordant et une usine de bonbons, les travaux de ce site, première réalisation concrète du volet cinéma du plan « Marseille en grand », ont commencé mercredi 1er février. Une réhabilitation qui va transformer cet ex-atelier de fabrication de portails de plus de 4 000 mètres carrés en un lieu capable d’accueillir simultanément six équipes de production, avec bureaux, ateliers de décor, stockage de costumes… Sauf aléas de chantier, la base logistique ouvrira en septembre. Deux ans pile après l’annonce faite par Emmanuel Macron d’intégrer à son plan pour Marseille un coup de fouet financier et structurel à la filière de l’image.

« Il faut des concrétisations rapides pour montrer que le plan avance, en attendant les projets à plus long terme », note, satisfait, le préfet Laurent Carrié, chargé du suivi global de Marseille en grand. « C’est un signal pour les productions qui cherchent des lieux de tournage », abonde André Santelli, délégué détaché à Marseille par un Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) au rôle central.

La demande est là. En 2022, Marseille a battu, avec 1 469 jours de tournage, selon le bureau municipal du cinéma, son record de 2021 (+ 2,4 %). Une augmentation due, notamment, au volume de fictions pour la télévision (21 contre 12 en 2021) et les plates-formes. L’activité a généré des retombées de 82,5 millions d’euros sur le territoire, en augmentation significative par rapport à 2021 (+ 23 %) et, ce, malgré l’arrêt de la série de France 3, Plus belle la vie, en septembre 2022.

Quatre grands dossiers

Le volet cinéma du plan pour Marseille n’a pas l’ampleur des investissements promis pour les transports, la rénovation des écoles ou des grands ensembles, chiffrés en milliards d’euros. Le 9 janvier, la ministre de la culture, Rima Abdul Malak, est venue signer un protocole d’engagement commun avec l’ensemble des collectivités locales. L’Etat alloue 22,5 millions d’euros sur quatre grands dossiers. Outre la base logistique de l’ARTS, pour un million d’euros, l’implantation d’une branche marseillaise de l’Ecole nationale supérieure de cinéma CinéFabrique, dont une classe de préparation a ouvert, dès 2022, à la Belle-de-Mai, sera financée à hauteur de 15 millions d’euros. Cinq millions iront à la création d’une antenne de la Cinémathèque française. Deux projets qui pourraient être réunis, à l’horizon 2027, au sein d’une Cité régionale et méditerranéenne de l’image, que porte le conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur. Enfin, une enveloppe de 1,5 million aidera à la rénovation du pôle médias de la Belle-de-Mai, orphelin depuis septembre 2022 de Plus belle la vie. Son propriétaire, la Ville de Marseille, rêve d’en faire « un vaisseau amiral du développement des industries culturelles et créatives ».

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