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À Melbourne, la belle cote d'amour de Stefanos Tsitsipas, porté par la communauté grecque

Comme à la maison. C'est l'expression employée par Stefanos Tsitsipas à l'issue de son huitième de finale face à Jannik Sinner, en parlant de l'atmosphère sur la Rod Laver Arena. Le stade était coloré de drapeaux bleus et blancs, bruyant d'encouragements et de « Tsitsipas ! Tsitsipas ! » en choeur.

Dimanche, le Grec aura presque l'impression de jouer à domicile sa première finale à Melbourne, contre Novak Djokovic. Il faut dire que la ville est la deuxième au monde à compter le plus de Grecs après... Athènes ! Près de 500 000 vivent dans Melbourne et sa périphérie, soit près de 8 % de la population de l'État.

Il se sent tellement « chez lui », qu'après son match suivant, contre le Tchèque Jiri Lehecka, en quarts de finale, il a détaillé sa volonté de vouloir participer à la construction d'une école et apporter son aide financière au système éducatif dans l'État du Victoria : « J'ai vu à quel point c'était difficile pour les enfants du monde entier d'avoir accès à une bonne éducation. Tous les enfants ne grandissent pas dans des milieux privilégiés et j'aimerais beaucoup donner une chance à ces enfants-là d'avoir un accès gratuit à l'éducation. » En plaisantant à moitié, il a même invité la célèbre actrice australienne Margot Robbie à le rejoindre.

Une partie de la Rod Laver Arena s'était parée de bleu et de blanc

Ce vendredi encore, l'ambiance était aux couleurs grecques sur le court central. Maillots, drapeaux, chapeaux : une partie de la Rod Laver Arena s'était parée de bleu et de blanc pour la quatrième demi-finale de Tsitsipas à Melbourne. « Je suis venu de Sydney avec mes amis, explique Christopher, un drapeau noué autour du cou. Nos parents sont nés en Grèce, nous en Australie mais c'est normal de venir soutenir notre héros ! »Le quatrième joueur mondial fait la fierté des Grecs d'Australie. Et au-delà de ses performances individuelles sportives, il apporte aussi davantage à ses supporters.

À l'issue de sa demi-finale contre Karen Khachanov, il a déclaré son bonheur et sa fierté de représenter son pays, de l'autre côté de la planète et il apprécie le soutien reçu : « J'ai toujours voulu aider le tennis grec à être sur le devant de la scène et je pense que Maria (Sakkari) et moi y sommes arrivés. » Et le public le lui rend bien ! Tina est venue au match avec sa famille, son mari et ses deux enfants. Ils vivent à Melbourne mais sont nés en Grèce et n'ont pas manqué le moindre point de leur champion pour ce tournoi : « On le soutient depuis qu'il a commencé à jouer. Il y a quelques années, on a vu qu'il était talentueux, on pensait qu'il avait du potentiel donc on l'a toujours suivi. »

Des supportrices de Stefanos Tsitsipas durant l'un de ses matches de l'Open d'Australie. (Loren Elliott/Reuters)

Des supportrices de Stefanos Tsitsipas durant l'un de ses matches de l'Open d'Australie. (Loren Elliott/Reuters)

Mais le jeune Grec, tête de série numéro 3 pour ce tournoi, n'est pas le premier à faire rêver toute une communauté. En 2006 déjà, le Chypriote Marcos Baghdatis avait atteint la finale de l'Open d'Australie, face à Roger Federer : « Je m'en souviens, quand j'étais enfant, je rêvais de jouer sur ce court contre les meilleurs joueurs du monde. Ça me rappelle des souvenirs d'être ici. Malheureusement, Marcos n'avait pas gagné, mais il est resté dans nos coeurs et il est encore un de mes joueurs préférés », a déclaré Tsitsipas lors de son interview au bord du court à l'issue de sa victoire contre Khachanov. Il est en tout cas toujours le joueur préféré de Nikilia, qui est allée le voir un peu plus tôt en double, lors du match des légendes : « Nous n'avons pas vraiment d'autres choses qui permettent de nous évader, mais le sport fait ça et c'est génial ! C'est important d'être là, de soutenir nos champions pour qu'ils continuent de nous faire rêver ! »

Un restaurant grec à Melbourne Park

Dans l'enceinte même de Melbourne Park, comme dans les quatre Grands Chelems, il y a un tas de stands de nourriture, de souvenirs ou encore de vêtements à l'effigie du tournoi. Parmi eux cette année, un petit nouveau : Hella Good. Un restaurant de mets grecs qui a renommé ses deux plats principaux en l'honneur des deux stars locales présentes dans les tableaux principaux du Grand Chelem : le « Stef » et le « Sakkari Snack Pack ». Des souvlakis, sandwiches traditionnels grecs composés d'un pain pita, de légumes et de frites.

Les deux plats sont disponibles pendant l'intégralité du tournoi à Melbourne et l'argent collecté est reversé à une association caritative, la même association qui avait reçu les dons à la suite du match exhibition entre Novak Djokovic et Nick Kyrgios quelques jours avant le début du tournoi. Un nouveau geste qui tient à coeur au finaliste de l'Open d'Australie 2023 : « Je suis très heureux et fier de pouvoir participer à ce projet. Avec Maria, nous sommes très attachés à ce genre de gestes et c'est vraiment important pour nous. »

Tina et sa famille ignoraient que l'argent de leur repas serait reversé à une association, mais ils sont ravis d'avoir pu manger local. Maintenant, ils espèrent pouvoir trouver des billets pour le match de dimanche, mais dans tous les cas, ils seront là : « Dans le stade ou devant l'écran géant, sur les chaises, mais nous viendrons encore en famille pour soutenir notre champion », explique-t-elle, le sourire aux lèvres. Quant à l'issue du match, sa fille de huit ans est très optimiste : « Il me rend fière ! Il joue trop bien et maintenant il va jouer la finale ! Je suis presque sûre qu'il va gagner ! »

Stefanos Tsitsipas, acclamé par les Grecs présents sur la Rod Laver Arena. (Jaimi Joy/Reuters)

Stefanos Tsitsipas, acclamé par les Grecs présents sur la Rod Laver Arena. (Jaimi Joy/Reuters)

publié le 28 janvier 2023 à 16h05