France
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A Meudon, un ancien atelier de ballons dirigeables se transforme en centre culturel

Fermé depuis quarante ans, le lieu, rebaptisé Hangar Y, a rouvert au public aux abords de la forêt de Meudon, dans les Hauts-de-Seine.

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Déserté par les aéronefs et les dirigeables militaires, l’ancien Etablissement central d’aérostation militaire de Chalais-Meudon, classé aux monuments historiques, opère sa mue culturelle. Après trois années de travaux de réhabilitation, le lieu, renommé Hangar Y, a rouvert au public, mercredi 22 mars, sous l’impulsion de Frédéric Jousset, directeur du fonds de dotation ArtExplora. A travers cette opération, qui a coûté près de 30 millions d’euros, l’entrepreneur souhaite « rendre l’art et la culture accessibles au plus grand nombre ».

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A la fin du XIXe siècle, la France étoffe sa flotte militaire et se dote d’un centre de recherche en aérostatique. Un ingénieur, Charles Renard (1847-1905), trouve un emplacement suffisamment grand pour construire d’imposants appareils de navigation aérienne, en bordure de la forêt de Meudon (Hauts-de-Seine). Un fragment de la Galerie des machines, construite pour l’Exposition universelle de 1878, est alors déplacé puis transformé en hangar. On y fabrique des ballons dirigeables. Sur des photographies d’époque, on les voit effleurer le plafond de la nef centrale, haute de 23 mètres. L’édifice en briques rouges se transforme ensuite en Musée de l’air et de l’espace, avant d’être abandonné durant près de quarante ans.

La programmation artistique du Hangar Y ranime ce passé aéronautique. A l’intérieur, un bombardier rouge et jaune tourne à la manière d’un ventilateur de plafond. Un aéronef argenté flotte sous les volumes de la nef centrale. Sur les côtés, les mezzanines accueillent des espaces d’exposition. La première, présentée pour l’ouverture, est consacrée aux machines volantes, thématique déclinée à travers une cinquantaine d’œuvres d’art contemporain. Dans ce parcours, les montgolfières sont remplacées par d’intrusifs drones de combat, instrument de surveillance bleui par le pinceau de l’artiste franco-algérien Adel Abdessemed ou artefact déchiqueté par un aigle dans une vidéo où l’animal affronte la machine. Un cabinet de curiosités retrace la fascination populaire exercée par les vols en ballon au XVIIIe siècle.

Art contemporain dans la nature

A l’extérieur du hangar, on quitte le domaine aéronautique. L’offre artistique se poursuit dans la nature. Vingt-cinq œuvres d’art contemporain, dont certaines ont vocation à être permanentes, sont disséminées dans un espace arboré de 13 hectares, composé d’un étang, d’un sous-bois et d’un fragment de jardin du château royal de Meudon. Au bord du bassin, en forme de diamant, on trouve des pigeons en aluminium portant des charges explosives, des courgettes phalliques prénommées Florian et Kevin, une maison en casseroles.

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