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À Nantes, l’exaspération des habitants face aux « zones de non-droit »

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Un viol commis en pleine rue, samedi matin, a ravivé la colère des habitants, minés par un lourd sentiment d’insécurité depuis des années.

De notre correspondant à Nantes, Charles Guyard
Des membres des forces de l'ordre font face a des jets de feu d'artifice lors des manifestations du 1er mai 2022 a Nantes.
Des membres des forces de l'ordre font face à des jets de feu d'artifice lors des manifestations du 1er mai 2022 à Nantes. © Sébastien Salom-Gomis - AFP
Publié le 28/09/2022 à 12h00

Temps de lecture : 9 min

Cela a beau être désormais du passé, certains s'astreignent encore à un couvre-feu à Nantes. En cause ? La peur. Non du Covid-19, cette fois, mais d'un virus tout aussi dévastateur, celui du sentiment d'insécurité. « Passé 22 heures, je ne sors pas seule ! » assure froidement Albane. Comme beaucoup, la jeune fille s'est imposé une règle d'or : une fois franchie la porte du domicile, c'est rester groupés ! Pour Blandine, c'est encore insuffisant. « Si ce n'est qu'entre filles, alors c'est non ! Même cinq minutes à pied, on se prend des remarques et, si on ne répond pas, on se fait traiter de s…, c'est lourd ! J'ai même une fois refusé de me rendre à un événement pour lequel j'avais pourtant déjà payé ma place, mais j'ai annulé car je savais que j'allais devoir rentrer seule après. »

Malgr...

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