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À Nice, Christian Estrosi plaide pour la création d'un métro et d'un RER dans la Métropole

Deux projets qui ne font pas l'unanimité auprès des élus du territoire et qui ressemblent davantage «à une chimère» plus «qu'à une réalité», selon le président du Département, Charles Ange Ginésy.

Le Figaro Nice

Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé dimanche dernier vouloir développer un équivalent du RER francilien dans dix métropoles françaises comme alternative à la voiture, avec notamment, la volonté d'accélérer les projets existants. Une déclaration qui n'a pas échappé au maire de Nice, ce dernier ne tardant pas à rappeler sa volonté de déployer un réseau express régional sur le territoire de la Métropole Nice Côte d'Azur.

De fait, cela fait déjà plusieurs années que Christian Estrosi plaide pour que l'État s'attelle à concrétiser ce type d'infrastructures de transport, conformément à la loi d'orientation des mobilités (LOM) datant de 2019, qui prône la «réalisation de RER métropolitains». Perçu par l'édile comme un levier majeur de décarbonation, le transport ferroviaire du quotidien s'inscrit dans sa politique globale de transition écologique.

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Outre le projet de Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur, qui doit être financé par l'État à hauteur de 40% et qui doit permettre d'obtenir et de fiabiliser un cadencement du TER à 10 minutes, l'élu porte deux projets interurbains qu'il estime «indispensables pour bénéficier enfin de cette offre de transport complète qui nous fait défaut.»

« Des années d'atermoiements et de gaspillage d'argent public »

Une ligne de métro d'abord, longue de 9,5km et en partie enterré, reliant la Métropole à Monaco. «Là où nous savons que malgré les importants investissements de la part de la Principauté sur les accès routiers, la problématique quotidienne d'accès et de sortie ne sera résolue que par un transport en site propre à haut niveau de service, et décarboné», indique Christian Estrosi. Un projet de RER ensuite, qui permettrait de relier Nice à la technopole Sophia-Antipolis, en passant par Villeneuve-Loubet et Antibes. «Une liaison directe entre nos pôles d'activité communs pour les trajets quotidiens de 41.000 automobilistes qui empruntent l'autoroute A8 !», assure-t-il.

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Deux projets qui ne font cependant pas l'unanimité auprès des élus du territoire et qui ressemblent davantage «à une chimère» plus «qu'à une réalité», selon le président du département, Charles Ange Ginésy. «Ce projet a déjà existé et il n'a pas abouti à grand-chose ! C'était la fameuse «3ème voie littorale» qui devait être construite pour justement permettre de créer un TER «local» avec un meilleur cadencement. Après des années d'atermoiements et de gaspillage d'argent public, seule la section Nice / Cagnes-sur-Mer a vu le jour au bout 7 ans de travaux et sans résultat fondamental», estime-t-il.

Le président du conseil départemental, soutien d'Éric Ciotti à la présidence des Républicains, bataille de son côté pour le seul projet qu'il estime «concret et finalisé sur le papier» et qui «améliorera les déplacements des Maralpins» : la Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur, qui doit relier Nice à Marseille en passant par Toulon, d'ici 2050. Un projet à 15 milliards d'euros, financé en partie par le département et la région PACA et qui ne pourra voir le jour sans une perfusion conséquente de l'État. «Je demande donc au président de la République et à son gouvernement de mettre en place les financements nécessaires à ce projet avant tout», martèle le président Ginésy.

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Lors de la Convention annuelle des maires de la région PACA, la première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé la création de ressources fiscales spécifiques pour assurer le financement de cette grande ligne. Dans la suite de la loi d'orientation des mobilités, ces ressources sont désormais inscrites dans la Loi de finances 2023 à travers un amendement parlementaire. En outre, le 13 octobre dernier, l'État a déclaré d'utilité publique les travaux de la phase 1 et 2 de la Ligne Nouvelle PACA. Ce qui, concrètement, autorise la SNCF à acquérir toutes les emprises foncières nécessaires à la bonne conduite des travaux. Une décision aussitôt saluée par Christian Estrosi, en tant que président de la Métropole Nice Côte d'Azur. «Ce projet permettra de décarboner les modes de transport grâce au report des voyageurs de la route vers le rail», a-t-il pointé.