France
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A Paris, des familles rassemblées pour réclamer la libération des sept Français détenus en Iran

Samedi, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à Paris pour réclamer la libération immédiate des Français détenus en Iran, et dénoncer «la politique implacable de prises d’otages» du régime iranien. Officiellement, sept Français sont détenus en Iran. Parmi eux, Cécile Kohler, une enseignante arrêtée en mai avec son compagnon Jacques Paris sous l’accusation d’espionnage ; Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans et huit mois d’emprisonnement pour espionnage ; la chercheuse Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale ; Louis Arnaud, arrêté le 28 septembre… Les autres détenus sont un Franco-irlandais de 64 ans Bernard Phelan, détenu depuis début octobre et dont l’état de santé inquiète sa famille et les autorités françaises, ainsi qu’une autre personne dont l’identité n’a pas été dévoilée.

Plusieurs dizaines d’Occidentaux sont détenus en Iran et décrits par leurs soutiens comme des innocents utilisés par les Gardiens de la révolution comme moyen de pression et monnaie d’échange. Téhéran et les grandes puissances occidentales essaient en vain de ressusciter un accord international de 2015 sur le nucléaire iranien. Téhéran a par ailleurs été sanctionné pour avoir fourni des drones à la Russie pour sa guerre en Ukraine. Des pays, comme la France, n’hésitent plus à accuser Téhéran de pratiquer une politique d’«otages d’Etat». Fin décembre, le ministère français des Affaires étrangères avait assuré que la mobilisation des autorités pour faire libérer les sept ressortissants restait «totale».

Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte de fortes tensions et de contestation du régime des mollahs par sa propre population. L’Iran fait face à une vague de protestations depuis la mort Mahsa Amini, une jeune kurde iranienne de 22 ans, qui avait été arrêtée par la police des mœurs le 16 septembre. Elle était accusée d’avoir enfreint le code vestimentaire strict qui impose le port du voile aux femmes en public. Les Occidentaux ont ainsi pris toute une série de sanctions contre les responsables impliqués dans la répression du mouvement de contestation populaire en cours. «Si Mahsa Amini, assassinée en martyre, est aujourd’hui devenue un symbole pour nous tous, elle doit être plus que cela et son combat nous oblige. Il nous oblige à la responsabilité et à l’action», a salué Emmanuel Macron dimanche, avant d’ajouter dans une vidéo diffusée sur son compte Twitter : «Les répressions aux quatre coins du monde se multiplient […] Comme souvent les premières victimes de ces oppressions, ce sont les femmes et les jeunes filles.»