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A Privas, 270 personnes manifestent contre le «petit Lourdes» d’Ardèche

Pour eux, c’est toujours non. Quelque 270 personnes se sont rassemblées samedi à Privas, devant la préfecture d’Ardèche, pour protester contre la construction d’un vaste complexe religieux controversé à Saint-Pierre-de-Colombier, à 25 km de là. Arborant des drapeaux d’organisations syndicales et accompagnés d’une fanfare, les manifestants se sont réunis en début d’après-midi dans une atmosphère calme devant le bâtiment de la préfecture, avec plusieurs prises de paroles de responsables.

L’objectif de la manifestation, selon les organisateurs, est de dénoncer la reprise dans «l’opacité» du chantier «démesuré» de l’église de Notre Dame des Neiges, lancé en 2018 puis suspendu en octobre 2020 suite à un arrêté préfectoral dans l’attente d’une étude environnementale. Celle-ci ayant été réalisée et concluant à des impacts négligeables, l’arrêté a été à son tour abrogé en novembre 2022, ouvrant la voie à la reprise des travaux. Les opposants comptent toutefois déposer un référé auprès du tribunal administratif.

Une église pouvant accueillir 3 500 personnes

Depuis son annonce, le projet est contesté. Né à l’initiative de la Famille missionnaire de Notre-Dame, une communauté catholique créée dans le village de Saint-Pierre-de-Colombier après la Seconde Guerre mondiale, il prévoit la construction dans ce village de 400 habitants d’une église pouvant accueillir 3 500 personnes, ainsi que différents aménagements et annexes permettant l’accueil de pèlerins. Un «petit Lourdes», selon l’expression d’observateurs locaux.

Il se heurte depuis 2020 à l’opposition du Parc naturel régional (PNR) des Monts d’Ardèche, dans lequel il est situé. Le Parc naturel a réaffirmé le 5 janvier, à l’issue d’une rencontre avec le préfet de l’Ardèche Thierry Devimeux, qu’il demeurait «défavorable à ce projet au regard du non-respect de (sa) charte». Il réclame en outre que lui soit transmise l’étude environnementale quatre saisons du projet.

La congrégation fait de son côté valoir dans un communiqué publié mercredi qu’il s’agit d’un «projet privé» sur lequel le PNR n’a «pas légalement, ni réglementairement à donner son avis». Elle estime en outre que «les inquiétudes liées aux problématiques écologiques sont désormais levées» après la conduite de l’étude environnementale.