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À Ruffec, pour le discounter Aldi, c’est fini

Par Céline GUIRAL - c.guiral@charentelibre.fr, publié le 30 septembre 2022 à 17h09, modifié à17h10.

Le magasin, installé depuis un peu plus d’un an à Ruffec, baissera définitivement le rideau ce dimanche. Les six salariés seront reclassés dans les six autres enseignes du département.

Sur le parking d’Aldi, dans la zone d’activités de Longchamps, à Ruffec, Christiane presse le pas vers l’entrée de l’enseigne discount. « J’ai appris ce matin que le magasin allait fermer, c’est dommage », lance la septuagénaire, enveloppée dans son manteau rouge. Dimanche, le magasin va baisser définitivement le rideau. Et ce, après un peu plus d’un an d’existence...

Sur le parking d’Aldi, dans la zone d’activités de Longchamps, à Ruffec, Christiane presse le pas vers l’entrée de l’enseigne discount. « J’ai appris ce matin que le magasin allait fermer, c’est dommage », lance la septuagénaire, enveloppée dans son manteau rouge. Dimanche, le magasin va baisser définitivement le rideau. Et ce, après un peu plus d’un an d’existence et après avoir succédé à Leader Price, dans le cadre de la cession par Casino, en 2020, de la quasi-intégralité de ses magasins discount au groupe allemand. « J’aimais bien venir ici. », poursuit la retraitée. « Parce que ce n’était pas cher. Et vous savez, il faut faire attention au budget ! », assène-t-elle, doigt levé. Un peu plus loin, Brigitte embarque dans le coffre de son automobile un carton chargé de fruits et légumes frais. « Oh, je ne suis pas surprise », lâche la Ruffécoise. « Ça ne marchait pas très bien. Les gens y venaient pour des courses d’appoint ». Un avis que partagent Monique et Gilles, clients occasionnels eux aussi : « Il y a trop de concurrence dans la commune », analyse madame. « Nous avons déjà Leclerc, Intermarché et même Lidl, juste en face ». À une centaine de mètres de là, le magasin aux quatre lettres, géant allemand lui aussi de la grande distribution, semble connaître une destinée apaisée. « Pourtant, il existe un potentiel sur cette zone d’activités », assure Erwan, gérant de la Kava, une cave à bières contiguë à la supérette. Il pointe du doigt « trente pavillons qui sont en train de sortir de terre », en bordure de la zone commerciale. Et puis, pour le trentenaire, « les ouvertures et les fermetures sont un peu monnaie courante. » Illustration avec « Le Marché des bonnes affaires qui doit ouvrir la semaine prochaine ». Une ouverture qu’attendent d’ailleurs de pied ferme Florence et Claudine, deux Genevoises, mère et fille, installées dans le Nord-Charente, à Surin, depuis une dizaine d’années. L’Aldi de Ruffec, « elles n’y viennent pas trop », lui préférant celui de Mansle, très occasionnellement. Notant au passage que « les magasins suisses de l’enseigne sont bien plus vastes et achalandés que ceux du Nord-Charente ».