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À Saint-Michel, de l’eau a mystérieusement coulé sous le pont de la RN 10

De cette brutale montée des eaux, il ne reste aujourd’hui qu’un repère laissé par Laurent Sierq, responsable des services techniques à Saint-Michel. Un repère, à 1m30 au-dessus du niveau de la route, qui révèle l’ampleur de l’inondation qui a...

De cette brutale montée des eaux, il ne reste aujourd’hui qu’un repère laissé par Laurent Sierq, responsable des services techniques à Saint-Michel. Un repère, à 1m30 au-dessus du niveau de la route, qui révèle l’ampleur de l’inondation qui a touché, le 16 janvier, la rue Jean-Doucet au niveau du pont de la RN 10. En quelques heures, ce jour-là, « sans qu’il y ait eu un phénomène pluviométrique extraordinaire », rappelle Laurent Sierq, cette voie va devenir totalement impraticable au point d’être fermée à la circulation le soir même : « La quantité d’eau était tellement importante que la chaussée était inondée sur 130 mètres de longueur ».

« On a eu peur, explique Fabienne Godichaud, maire de la commune. C’est une voie très passagère, vers l’hôpital et la pépinière d’entreprises. Un aquaplaning aurait pu être dramatique. »

Une fois les lieux sécurisés, chacun a cherché le pourquoi du comment. « C’était incompréhensible, reprend Laurent Sierq. La dernière fois que l’endroit avait été inondé, c’était en 2002, à la suite d’un épisode de fortes pluies et l’eau n’était montée qu’à 30 centimètres au-dessus du niveau de la route. Néanmoins, ce qui est certain, c’est que l’inondation du 16 janvier est due aux eaux de pluie et à leur ruissellement. »

Tant qu’il n’y avait pas de problème, on ne se posait pas de question.

C’est donc naturellement que la recherche de la cause s’est orientée vers l’état du réseau d’évacuation de ces eaux pluviales. Là, surprise. « On a découvert que ce réseau n’était pas entretenu depuis 20 ans car personne n’a la compétence, concède le responsable des services techniques qui reprend le fil de cette histoire abracadabrantesque. La rue Jean-Doucet a été creusée en 1990 pour faire passer la RN 10 au-dessus. À ce moment-là, la gestion des eaux de pluie était de la responsabilité de la DDE (1) qui y a installé avaloirs et buses. Lors de l’inondation de 2002, comme il n’existait aucune convention concernant la compétence, la DDE a tout nettoyé. Cette convention aurait dû être ensuite rédigée pour que la commune récupère la compétence mais ça n’a pas été le cas. C’est resté comme ça. Tant qu’il n’y avait pas de problème, on ne se posait pas de question. »

La route rouverte depuis lundi

Le problème s’est posé ce 16 janvier. « À cet endroit, le réseau est long de 250 mètres et les buses ont un diamètre de 600 à 800 millimètres. Pour que ça se bouche, c’est qu’il s’est passé quelque chose d’important », suppose Laurent Sierq. Il a fallu trois semaines avant que le niveau baisse. « Heureusement qu’il n’y a pas eu de fortes précipitations depuis. »

« Comme par magie, explique Fabienne Godichaud, en une journée, tout a disparu. Tant mieux. » La route est en effet rouverte depuis ce lundi 6 février, ce qui devrait permettre de chercher l’origine du mal. « Je viens d’avoir la confirmation que la Dira va venir inspecter le réseau avec une caméra », affirme la maire de Saint-Michel qui a quand même fait établir un constat d’huissier lundi : « Tant qu’on n’a pas résolu le problème, cela permet d’avoir des éléments car, en cas d’incident, il y a une responsabilité ».

Reste maintenant à fixer ce problème, à le résoudre et à rédiger cette convention pour le transfert de compétence à Saint-Michel et indirectement à GrandAngoulême, qui assure déjà la gestion des eaux pluviales urbaines sur l’ensemble de l’agglo.

(1) Direction départementale de l’équipement. Ce service de l’État a été supprimé en 2006 et la gestion des routes nationales confiée à la Direction interdépartementale des routes (DIR).