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Un véhicule de gendarmerie en feu, lors des affrontements qui ont opposé, samedi à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), forces de l’ordre et activistes «anti-bassines». PASCAL LACHENAUD/AFP

REPORTAGE - Les affrontements de samedi autour d’une «méga-bassine» ont fait de nombreux blessés. Un manifestant est entre la vie et la mort.

«Un déchaînement de violence», estime Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur. «Une opération de répression massive», rétorquent les militants antibassines. Si chaque camp se renvoie désormais fautes et responsabilités, tous s’accordent sur l’intensité inouïe des heurts ayant opposé plusieurs centaines de manifestants aux forces de l’ordre samedi, à Sainte-Soline.

Près de 30.000 personnes - 6000 selon l’État - ont investi ce village des Deux-Sèvres à l’appel du collectif Bassines Non Merci (BNM), de la Confédération paysanne et du mouvement des Soulèvements de la Terre. Leur cible? Une réserve de substitution en cours de construction, dimensionnée pour accueillir 628.000 m d’eau pompés dans la nappe phréatique en hiver. Quinze autres ouvrages similaires doivent être érigés dans le département. Jamais les antibassines, mobilisés depuis 2017, n’avaient agrégé autant de soutiens. Jamais les heurts avec les gendarmes et policiers n’avaient connu ce niveau d’intensité extrême, ni engendré…

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