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CHRONIQUE. C’est rue Urumqi, dans l’ancienne concession française de Shanghai, que des Chinois ont manifesté samedi et dimanche soir. Un défi au pouvoir.
Par Marie Fourier, à ShanghaiTemps de lecture : 4 min
Le quartier de la rue Urumqi a retrouvé ce lundi un calme dérangeant. La portion de cette rue du centre-ville de Shanghai a été, après un week-end mouvementé, équipée de palissades séparant la rue des trottoirs et limitant tout rassemblement. Des policiers se relaient pour veiller à la tranquillité de quelques croisements.
C'est ici que s'est déroulé un samedi soir tout à fait inhabituel pour la capitale économique chinoise. Une foule massée, des voix qui scandent des demandes comme Yao ziyou !, « Nous voulons la liberté ! », et des bras qui tendent des feuilles A4 souvent blanches, comme l'expression visuelle d'un silence assourdissant pour dénoncer la censure incessante. C'est plus qu'inhabituel, c'est inédit dans la Chine de Xi Jinping. De mémoire de trentenaire shanghaïen, c'est du j...