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Abandon de poste assimilé à une démission : ce que ça change pour les droits au chômage des salariés

L'Assemblée nationale a voté ce mercredi 5 octobre l'assimilation d'un abandon de poste à une démission. Si cet amendement aboutit, cela va changer l'accès aux allocations-chômage pour les salariés concernés.

L'amendement faisait polémique. Dans le cadre des débats autour de la réforme de l'assurance chômage, l'Assemblée nationale a voté ce mercredi 5 octobre à 219 voix contre 68, la proposition portée par LR et LREM, consistant à assimiler les abandons de postes à des démissions.

Un abandon de poste, c'est lorsqu'un "salarié qui quitte son poste de travail sans autorisation de l'employeur ou qui s'absente de manière prolongée ou répétée sans justificatif pendant ses heures de travail", rappelle le site du service public.

"Présumé démissionnaire"

La plupart du temps, cette situation débouche sur un licenciement, permettant au salarié d'accéder aux allocations-chômage. L'amendement, voté ce mercredi stipule donc que  "le salarié qui a abandonné volontairement son poste et ne reprend pas le travail après avoir été mis en demeure à cette fin (...) est présumé démissionnaire".

Alors que le gouvernement déplore un recours à l'abandon de poste en augmentation, la gauche, elle, s'oppose vivement à une assimilation à la démission, bloquant ainsi les droits aux indemnisations. 

L'opposition rétorque que ces situations restent marginales et qu'une telle décision risque d'affaiblir "la protection des salariés".

Quelles sont les options de l'employeur à ce jour ?

Rappelons toutefois que si à ce jour, l'abandon de poste peut déboucher sur un licenciement, l'employeur n'est en revanche pas obligé de licencier son salarié absent. 

"Il peut le mettre en demeure de reprendre le travail et lui demander de justifier son absence. L'employeur n'est pas obligé de délivrer l'attestation destinée à Pôle emploi tant que le contrat de travail est en cours".

En revanche, jusqu'à présent, l'employeur ne pouvait pas considérer les absences prolongées et injustifiées du salarié comme une démission. Il peut à ce jour opter pour une sanction disciplinaire ou un licenciement.