Concession.
Ankara continue de conditionner la levée de son veto à l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Alliance atlantique à une meilleure collaboration politique et judiciaire. C’est ce qui, semble-t-il, a motivé Stockholm à expulser Mahmut Tat le 3 décembre.
La Suède a accepté d’expulser vers la Turquie un ressortissant turc, Mahmut Tat, accusé par Ankara d’appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation qui mène une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984 et qualifiée de “terroriste” par les autorités turques. Renvoyé le 3 décembre à Istanbul, il a été immédiatement placé en garde à vue.
Ankara conditionne depuis des mois la levée de son veto, indispensable à l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan, à un changement de la politique de Stockholm en matière d’asile politique. La Suède est le refuge de nombreux demandeurs d’asile, venus de Turquie, notamment. Jusque-là, le pays n’avait accepté de livrer à Ankara que des condamnés pour des faits de droit commun et non pour des motifs politiques. Mais il a fini par plier.
“Tout le monde peut être accusé de terrorisme”
Bekir Boz
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