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Affaire Bayou : «Il serait bon qu'on accélère sa mise en retrait du secrétariat national du parti», estime Yannick Jadot

Invité du «Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro», l'eurodéputé écologiste regrette que la cellule contre les violences sexistes et sexuelles d'Europe Écologie Les Vers, ne puisse mener son enquête dans la «sérénité».

Julien Bayou, accusé de violences morales contre son ex-épouse, doit-il démissionner ? Invité du «Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro» ce dimanche, Yannick Jadot estime que «pour la sérénité de l'enquête» menée par la cellule contre les violences sexistes et sexuelles d'Europe Écologie Les Verts, «il est de bon qu'il quitte ses fonctions de coprésident du groupe à l'Assemblée nationale et il serait bon qu'on accélère sa mise en retrait du secrétariat national du parti».

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L'eurodéputé écologiste a par ailleurs regretté les «prises de position personnelles» de ceux qui se sont exprimés à propos de cette affaire, qui «viennent abîmer un processus qu'on doit respecter». Visant ainsi la députée écologiste Sandrine Rousseau qui, invitée sur France 5, a affirmé avoir reçu chez elle une femme accusant Julien Bayou de «comportements de nature à briser la santé morale des femmes.»

La réaction de Mélenchon, une «erreur politique»

La gauche a, cette semaine, eu son lot de polémiques. Après avoir reconnu la gifle infligée à son épouse, le numéro deux de La France insoumise, Adrien Quatennens, a choisi de se mettre en retrait de sa fonction de «coordinateur du mouvement». Jean-Luc Mélenchon a, dans la foulée, salué la «dignité» du député du Nord en lui assurant son «affection» et en condamnant «la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux». Une «erreur politique» et une «réaction choquante» selon Yannick Jadot.

«Il est évident que l'expression de Jean-Luc Mélenchon n'est pas au combat contre les violences sexistes et sexuelles pour l'égalité des femmes et des hommes», a-t-il fustigé. «La France insoumise gère ses affaires d'une mauvaise manière. Un certain nombre de dirigeants ont joué la solidarité masculine, voire viriliste», cingle encore l'ex-candidat malheureux à la présidentielle. Manière de viser Manuel Bompard qui a soulevé l'indignation d'une partie de la classe politique après avoir affirmé sur CNews qu'une «une gifle n'est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours». «Ce type de signaux envoient l'idée qu'entre mecs, ça va bien se passer», souffle Yannick Jadot. Avant de regretter que le débat soit consacré au chef de file de LFI. «On ne parle plus des femmes et de comment organiser des dispositifs qui seront efficaces pour traiter un mal profond de la société : les violences sexistes et sexuelles et la logique d'une société construite pour et par des hommes.»

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