Accusé de violences psychologiques par son ex-compagne, l'ancien patron des Verts était au cœur d'une enquête interne de son parti depuis juin.
Il n'y aura donc pas davantage de suites internes à l'affaire Bayou. La cellule d'EELV «clôt le dossier» contre son ancien secrétaire national, accusé par une ex-compagne de violences psychologiques. L'instance dédiée aux violences sexistes et sexuelles (VSS) n'a pas pu «mener à bien son enquête» après sept mois d'instruction, a annoncé mercredi la direction du parti.
«L'audition initiale (de la plaignante), point de départ de l'investigation, n'a pas pu avoir lieu» et «personne d'autre n'a saisi la cellule au sujet de Julien Bayou», justifie EELV dans un communiqué. En septembre dernier, le député avait dû se mettre en retrait de son poste de patron d'EELV et renoncer à codiriger le groupe des députés Verts le temps de cette instruction en interne.
Un temps discret dans les médias, Julien Bayou était néanmoins présent aux dernières manifestations parisiennes contre la réforme des retraites, les 19 et 31 janvier derniers. L'élu de Paris est apparu en marge des autres personnalités de la Nupes, isolé et relativement amer. Ce dernier reproche à la cellule interne de ne pas l'avoir entendu dans ses investigations. Selon son entourage, Julien Bayou aurait même demandé à sept reprises à être auditionné par cette instance, en vain. Il espérait que le dossier soit clos à l'occasion du conseil fédéral d'EELV qui se tient ce week-end.
Un proche indique encore que Julien Bayou a été frappé de la présence dans cette cellule de soutiens de Sandrine Rousseau, dont il soupçonne la partialité en matière d'enquête sur les VSS. S'estimant désormais libéré du poids de cette affaire, le parlementaire va pouvoir s'exprimer à nouveau sur les dossiers sur lesquels il travaille à l'Assemblée.
