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Affaire Bayou : réunion de crise à la direction d’EELV

Les responsables du parti écologiste se sont réunis en urgence ce samedi après les accusations contre leur ex-secrétaire national Julien Bayou.

Source AFP
Le parti EELV est secoue par les accusations de violences psychologiques visant son ancien secretaire national Julien Bayou.
Le parti EELV est secoué par les accusations de violences psychologiques visant son ancien secrétaire national Julien Bayou. © MAXPPP
Publié le 01/10/2022 à 13h03 - Modifié le 01/10/2022 à 14h00

Temps de lecture : 2 min

EELV a réuni samedi son bureau exécutif et la cellule interne chargée d'enquêter sur les violences faites aux femmes après un article de Libération révélant que Julien Bayou, qui a démissionné après des accusations de violences psychologiques sur une ex-compagne, était sous la surveillance de militantes féministes du parti.

« Les informations parues dans Libé confirment la nécessité de réfléchir à la meilleure façon de traiter ce cas particulier », a expliqué une source proche de la direction à l'Agence France-Presse. « C'est normal que les informations dans cet article soient prises en compte et traitées politiquement », a ajouté un autre responsable EELV.

Julien Bayou sous pression depuis trois ans

La direction du parti est réunie ce week-end, pour la tenue à huis clos – et déjà prévue – de son conseil fédéral, chargé de décider du calendrier du prochain congrès, qui devrait avoir lieu en décembre. Mais le parti connaît des secousses internes depuis la démission, lundi, de son secrétaire national Julien Bayou pour pouvoir se défendre face à des accusations de violences psychologiques sur son ex-compagne, sans plainte ni enquête judiciaire.

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Vendredi, un article de Libération a accentué le malaise en révélant que, depuis trois ans, Julien Bayou vivait sous la pression d'un collectif féministe informel qui lui reprochait sa conduite et enquêtait sur ses relations avec les femmes, jusqu'à aller interroger ses anciennes compagnes. Mais « le contexte global invite à ce qu'on se parle, Libé ou pas », précise une autre source. « Nous travaillons à une communication commune pour répondre aux questions qui se posent », explique à l'AFP un autre responsable du parti. Pour un autre cadre, « c'est la responsabilité du bureau exécutif de trouver le bon chemin et il est donc normal qu'il en parle avec la cellule » d'écoute interne au parti, dont le fonctionnement a été aussi critiqué.

Selon Libération, l'une des femmes membres de cette cellule chargée de traiter les signalements de violences sexuelles et sexistes dans le parti fait également partie du groupe informel ayant ciblé la vie privée de Julien Bayou. « C'est la question des procédures en général et de la capacité collective à les établir de manière stable, fiable, pérenne, efficace » qui est au cœur des discussions, pour un autre responsable. « La cellule fait ce qu'elle peut. On est sur des sujets à propos desquels il n'y a pas de nomenclatures ni de procédures établies », mais « on ne peut pas réduire une stratégie de lutte victorieuse à des initiatives individuelles, parfois approximatives », ajoute-t-il. Dans un tweet, l'ex-candidate écologiste à la présidentielle Eva Joly a aussi réagi vendredi à l'article : « On m'a beaucoup reproché d'être trop radicale, mais la fin ne justifie pas les moyens. Ces agissements hors de tout cadre desservent la cause qu'ils sont censés faire avancer et sont dangereux pour celles-là mêmes qu'on prétend protéger. »

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