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Affaire Jubillar : ce qu’a révélé la dernière audition de Cédric

Face aux dernières expertises, le principal suspect dans la disparition de la jeune infirmière continue de clamer son innocence, rapporte « Le Parisien ».

Par LePoint.fr
Cedric Jubillar reste, pour l'heure, en detention provisoire.
Cédric Jubillar reste, pour l'heure, en détention provisoire. © MARIE PIERRE VOLLE / MAXPPP / PHOTOPQR/LA DEPECHE DU MIDI/MAXP

Temps de lecture : 2 min

Que s'est-il passé à 6h52, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, au domicile de Delphine et Cédric Jubillar ? À en croire nos confrères du Parisien, jeudi 1er décembre, l'énigme est encore loin d'avoir trouvé sa réponse, tant le principal suspect campe sur ses positions. Et ce, alors que l'instruction se rapproche de sa clôture, prévue dans le courant du premier trimestre de l'année 2023, plus de trois ans après la disparition encore inexpliquée de la jeune infirmière à Cagnac-les-Mines (Tarn).

Le 23 septembre dernier, Cédric Jubillar a de nouveau fait l'objet d'un interrogatoire dans le bureau des deux juges d'instruction chargées du dossier, au tribunal de Toulouse. Durant cette nouvelle audition, les magistrates sont revenues sur le seul et unique indice tendant à prouver l'existence d'une lutte entre les deux époux : une monture de lunettes appartenant à Delphine. Celle-ci avait été retrouvée disloquée par les gendarmes, d'après un cliché pris par les premiers intervenants et versé au dossier.

Depuis, une expertise a exclu la piste d'une casse accidentelle de ces lunettes. En effet, selon l'expert mandaté par les juges, la paire de lunettes a été cassée par un effort allant « de l'extérieur vers l'intérieur ». Les déformations constatées n'ont pu, par ailleurs, être réalisées que par un effort d'une énergie cinétique similaire à celle « d'une masse de 5 kg projetée à 21 km/h ».

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« Je ne lui ai rien fait, je ne l'ai pas tuée »

Confronté à ces éléments, Cédric Jubillar a simplement répondu que Delphine avait « peut-être fait tomber » sa monture. « Elle a peut-être marché dessus, je n'en sais rien. Je ne lui ai pas porté de coups, je n'ai rien fait de mal à Delphine, je suis innocent », a-t-il martelé face aux deux juges d'instruction. Myope, comment Delphine a-t-elle pu sortir seule de la maison ? Questionné à ce sujet, le suspect numéro 1 ne s'est pas démonté : « Elle est déjà sortie plein de fois sans ses lunettes », a assuré le mari de la disparue.

Deuxième élément à charge dans le dossier d'instruction, l'activation énigmatique du téléphone de Delphine à 6h52, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Selon les expertises, le téléphone a été déverrouillé. Or, Cédric Jubillar nie connaître le code du smartphone de son épouse. Dans le même temps, tous les bornages faits sur le téléphone englobent le domicile conjugal, jusqu'à son arrêt définitif. Enfin, entre 6h40 et 6h51, Cédric a multiplié les appels à sa femme, sans succès. « Par conséquent, à 6h52, au moment où le téléphone de Delphine est déverrouillé, vous n'êtes pas en action sur votre téléphone », ont fait remarquer les juges. « Je suis sûr de n'avoir jamais eu le téléphone de Delphine entre les mains, rétorque cet ex-ouvrier du bâtiment. Comme je vous l'ai dit, je ne lui ai rien fait, je ne l'ai pas tuée », s'est défendu Cédric Jubillar.

Même si elle reste fragile, cette défense est assumée par les avocats du suspect. Ces derniers estimant qu'aucune preuve matérielle ne figure dans le dossier. Du côté de la famille de Delphine, on continue de réclamer « des réponses », pour « faire son deuil ». Cédric, lui, est toujours en détention provisoire.

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