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Affaire Mehdi Meklat : la région Ile-de-France coupe les vivres aux Ateliers Médicis

La collectivité locale présidée par Valérie Pécresse reproche à la résidence d’artistes de Seine-Saint-Denis de financer un festival organisé par l’auteur controversé qui avait créé la polémique en 2017.

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La nouvelle est tombée comme un couperet. Mercredi 7 décembre, la région Ile-de-France, présidée par Valérie Pécresse (LR), a annoncé suspendre pour 2023 sa subvention de 150 000 euros aux Ateliers Médicis. Un coup dur pour cette résidence d’artistes, ouverte en 2018 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), afin d’introduire de l’art – et un peu d’espoir – dans une banlieue devenue le symbole des échecs répétés des politiques publiques. Pour motiver sa décision, la région invoque le financement par l’établissement public du festival Les Chichas de la pensée, organisé par le controversé Mehdi Meklat.

L’ancien chouchou des médias, voix des exclus au Bondy Blog, puis chroniqueur sur France Inter, a vu sa fulgurante ascension brisée net après l’exhumation, en 2017, des milliers de tweets antisémites, homophobes et sexistes qu’il avait publiés, de 2011 à 2015, sous le pseudonyme de Marcelin Deschamps. Mehdi Meklat, né en 1992, a plaidé l’erreur de jeunesse, tenté d’éteindre l’incendie en invoquant un double virtuel maléfique. En 2018, le jeune Francilien renouvelle ses excuses dans un livre, Autopsie, publié chez Grasset, et dont Laurent Cantet s’est inspiré pour son film Arthur Rambo (2021).

Invoquant le droit à l’oubli et à la seconde chance, les Ateliers Médicis acceptent en 2020 d’accueillir le jeune homme parmi leurs résidents. « Nous avons eu une discussion très claire avec Mehdi sur son parcours », confie la direction, attachée aux « valeurs républicaines et laïques ». Mehdi Meklat et son comparse de toujours, Badroudine Saïd Abdallah, ont alors pour tâche de concevoir et de réaliser un podcast mensuel, Les Chichas de la pensée. L’ambition est d’associer les jeunes de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) à des artistes de moins de 30 ans, issus des quartiers populaires.

« Rigueur et professionnalisme »

Convaincue par le résultat, la direction décide de poursuivre l’aventure en coproduisant, à hauteur de 20 000 euros par saison, en 2020-2021 puis en 2022-2023, un festival également baptisé Les Chichas de la pensée, organisé autour des questions décoloniales. Un projet culturel qui, aux yeux de l’établissement, « porte haut les valeurs de citoyenneté et d’altérité, et participe à l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes ». Ce festival gratuit, qui attire des personnalités comme les cinéastes Alice Diop et Raoul Peck, l’écrivain Mohamed Mbougar Sarr ou le vidéaste américain Arthur Jafa, fait salle comble à La Villette, au Théâtre de la Ville ou au Théâtre Nanterre-Amandiers.

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