France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Affaire Quatennens : Clémentine Autain écarte «à ce jour» l'idée d'une démission du député Insoumis

Le retour d'Adrien Quatennens à l'Assemblée divise la gauche alors qu'il est accusé par son épouse de «violences physiques et morales» depuis «plusieurs années».

La question divise la gauche. Après les nouvelles accusations de violences«physiques et morales» depuis «plusieurs années» de Céline Quatennens contre son époux mercredi, le député LFI du Nord doit-il démissionner ? «Nous n'avons pas à ce jour pris cet axe », a répondu Clémentine Autain, invitée dimanche au «Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro». La députée Insoumise de Seine-Saint-Denis indique que le groupe LFI attendra la décision de justice prévue le 13 décembre pour «éclairer» une éventuelle nouvelle décision.

«Compliqué d'avoir une réponse politique»

L'élue, qui se revendique féministe, a en attendant voulu rappeler que La France Insoumise a «pris des positions fortes dès le début de l'affaire», en mettant en retrait Adrien Quatennens de son rôle de coordinateur national et «ne participe plus aux travaux parlementaires». «En colère» contre les réactions des opposants de LFI sur ce sujet, Clémentine Autain a dénoncé des «instrumentalisations politiques» déguisées contre leur mouvement. «Nous avons pris des positions que d'autres n'ont pas pris», a-t-elle rétorqué, prenant l'exemple de l'ancien ministre Damien Abad, redevenu député de la majorité malgré les accusations pour viols.

L'Insoumise a malgré tout admis qu'il reste «compliqué d'avoir une réponse politique affinée», regrettant que les «mouvements politiques» n'aient «pas assez travaillé pour avoir des réponses justes et proportionnées». Elle a une nouvelle fois proposé la constitution d'un «groupe de travail» au sein de la Nupes pour rédiger «une charte» contre les violences faites aux femmes. Plaidant pour une «justice réparatrice» avec de «la gradation dans les peines», Clémentine Autain a malgré tout voulu rappeler qu'il ne fallait pas «éliminer» les hommes violents mais «les faire changer».

Face à l'absence de réaction de Jean-Luc Mélenchon, qui avait un temps donné l'impression de défendre son poulain, la députée de LFI a affirmé qu'elle ne voulait pas se faire «sa porte-parole». Ajoutant simplement : «Je crois qu'il a l'intime conviction qu'il ne s'agit pas de violences répétées». «Nous sommes dans un moment douloureux et difficile. Adrien Quatennens est un bon camarade. Il y a de l'affect. On est forcément mal d'avoir un de nos camarades en prise avec cette nature», a-t-elle enfin reconnu.