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Affaire Quatennens : « Je ne minimise pas les violences », dit Bompard

Le député LFI était l’invité de BFMTV ce dimanche. L’occasion pour lui de revenir sur la polémique déclenchée vendredi après ses propos sur la gifle. 

Le depute LFI a confirme ses propos sur la graduation des violences tout en regrettant la polemique.
Le député LFI a confirmé ses propos sur la graduation des violences tout en regrettant la polémique. © PASCAL GUYOT / AFP
Par LePoint.fr (avec AFP)
Publié le 25/09/2022 à 12h49

Propos « abjects » ou « honteux », « taisez-vous ! » : plusieurs personnalités de gauche et du gouvernement ont vivement critiqué les propos du député LFI Manuel Bompard qui avait notamment assuré le 23 septembre dernier qu'« une gifle n'est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours ». « Je ne minimise pas les faits […], j'essaie de faire la part des choses : une gifle n'est jamais acceptable mais une gifle n'est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours et une gifle n'est pas égale à une personne qui est accusée de viols après avoir drogué les personnes qui l'accusent », avait déclaré sur CNews ce très proche de Jean-Luc Mélenchon, interrogé sur l'affaire Adrien Quatennens. « Il faut qu'on arrive sur ces sujets à avoir de la nuance, à avoir des principes qu'on doit respecter, et il faut prendre en compte les paroles de celles qui s'expriment sur ce type de sujet », a-t-il poursuivi.

Invité ce dimanche sur BFMTV, le député LFI est longuement revenu sur cette séquence. « Je déplore la polémique à laquelle cette phrase a donné lieu », a-t-il regretté. « J'observe sur les réseaux sociaux des échanges extrêmement durs et je vois bien que cela peut réactiver des souffrances chez des personnes qui ont subi des violences conjugales », poursuit-il.

Comme vendredi dernier, Manuel Bompard répète « la partie importante » de sa phrase : « une gifle est toujours inacceptable ». « J'ai dit, et je le maintiens, qu'il y a besoin d'une gradation dans les faits », insiste-t-il en évoquant un élément qui avait été particulièrement critiqué. Mais il se défend de relativiser la gravité du geste : « Dire qu'il faut graduer les sanctions ce n'est pas minimiser les violences. Je ne considère pas qu'une gifle ne soit pas grave, je ne minimise pas les violences. »

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Un flot de critiques dans la classe politique

Avec ses propos de vendredi dernier, Manuel Bompard a suscité une vague de critiques, notamment du côté de sa famille politique et de membres du gouvernement. « Des propos abjects qui banalisent la violence. Des propos qui abîment le combat contre les violences faites aux femmes. Des propos qui vous discréditent totalement sur ce sujet », a réagi sur Twitter quelques heures plus tard la ministre déléguée à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome.

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« Mais c'est pas possible ! » s'est également indignée la militante féministe et conseillère EELV de Paris, Raphaëlle Remy-Leleu, sur le réseau social. « Ce que tu racontes avec les camarades Insoumis depuis une semaine est insupportable. Ne parle plus des violences. Arrêtez au moins de nous faire souffrir. Trouvez le courage d'en parler avec une féministe et d'encaisser à la fois votre manque de connaissance du sujet, votre complaisance politique, ainsi que la douleur et la colère que vous générez », a-t-elle insisté.

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