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Affaire Shaïna : Peines durcies en appel pour les quatre auteurs d’agressions sexuelles

Des peines alourdies en appel. Ce jeudi matin, la cour d'appel d'Amiens a condamné trois mineurs et un jeune majeur à des peines allant de six mois à deux ans de prison avec sursis pour des agressions sexuelles et des violences commises en 2017, à Creil, à l'encontre de Shaïna. Ces condamnations interviennent avant l’ouverture, lundi, du procès d’un autre jeune homme, accusé d’avoir poignardé et brûlé vive l’adolescente en 2019. 

Le principal auteur, âgé de 14 ans en 2017 et alors petit ami de Shaïna, sera également inscrit au fichier des délinquants sexuels. « Ca donne un aspect plus grave aux faits, on s'éloigne de l'idée qu'il s'agissait de simples bêtises d'adolescents, a réagit auprès de 20 Minutes l’avocate de sa famille, Me Negar Haeri. On est dans une condamnation presque d'adulte. » Si les peines sont toutes plus lourdes qu’en première instance, elle sont moins sévères que celles réclamées par le parquet général lors de l’audience en avril. 

« Le triomphe de la parole de Shaïna »

L’avocate générale avait requis contre l'ex-petit ami deux ans de prison dont un ferme. En première instance il avait été condamné à un an de prison avec sursis probatoire. Ses coauteurs, âgés de 16 et 17 ans au moment des faits, ont tous deux été condamnés à un an de prison avec sursis. Ils avaient été condamnés en première instance à huit mois avec sursis probatoire.

Le prévenu le plus âgé, jugé pour une agression sexuelle antérieure, et relaxé en première instance, a lui été condamné à six mois de prison avec sursis. « C’est le triomphe de la parole de Shaïna » face à des agresseurs qui ont montré lors des audiences, à huis clos, « une forme d’arrogance dans leur contestation et négation des faits », a salué Me Negar Haeri.

Un « acharnement » contre la jeune fille

Le frère de Shaïna, Yasin Hansye, a lui déploré que la qualification de viol n’ait pas été retenue. Selon la plainte de Shaïna, son petit ami l’avait fait chanter en usant d’une photo dénudée pour l’entraîner dans une clinique désaffectée, où le trio l’avait violentée. Une vidéo la montrant alors partiellement dénudée, tentant de cacher son sexe sous les injures, a été projetée à l’audience.

La diffusion de ces images sur Snapchat l’avait exposée, selon son frère, à un « acharnement » dans sa cité. En mai 2019, elle avait à nouveau porté plainte pour un passage à tabac par le même ex-petit ami, qui a pour ces faits été récemment renvoyé devant le tribunal pour enfants pour violences aggravées et menaces de mort. Le 25 octobre 2019, Shaïna était poignardée et brûlée vive, enceinte, dans un cabanon de sa cité. Son assassin présumé, 17 ans au moment des faits, sera jugé à partir du 5 juin devant la cour d’assises des mineurs de l’Oise.