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Affaire Théo : trois policiers seront jugés aux assises du 9 au 19 janvier 2024

Près de sept ans après les faits, ils vont enfin être jugés. Les policiers impliqués dans l’interpellation violente de Théo Luhaka en 2017 à Aulnay-sous-Bois seront jugés du 9 au 19 janvier 2024 devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis, a appris mercredi l’AFP de source judiciaire. Les trois fonctionnaires sont renvoyés devant les assises pour «violences volontaires».

L’histoire remonte au 2 février 2017. Théodore Luhaka, 22 ans à l’époque, est interpellé pour un simple contrôle d’identité. Le jour même, il se retrouve hospitalisé, blessé d’une plaie de 10 centimètres du canal anal et d’une section du muscle sphinctérien. La cause de ces lésions ? Une matraque télescopique. A l’époque, l’affaire jette la lumière sur les violences policières.

Le principal accusé, âgé de 33 ans, est notamment renvoyé pour «violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente chez la victime». Les deux autres, 30 et 42 ans, devront répondre de «violences volontaires» avec plusieurs circonstances aggravantes. Un quatrième policier, témoin de la scène, a lui bénéficié d’un non-lieu.

Des poursuites pour viol écartées

«Il était temps, sept ans après les faits», a commenté Me Daniel Merchat, l’avocat de l’un des deux policiers poursuivis pour violences volontaires. Sollicité par l’AFP, l’avocat de Théo Luhaka n’était pas joignable. Question centrale du dossier, les poursuites pour viol avaient été écartées par la juge d’instruction en charge de l’enquête, faute d’éléments suffisants.

Le 2 février 2017, Théodore Luhaka, à l’époque âgé de 22 ans, avait été interpellé dans la cité des 3 000 d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), une scène filmée par vidéosurveillance. Alors que des policiers tentaient de l’immobiliser, le jeune homme s’était débattu puis effondré, avant d’être déplacé à quelques mètres, hors du champ de la caméra. Grièvement blessé, il en garde des séquelles irréversibles. Cinq jours après les faits et la vague d’indignation qui s’en est suivie, le jeune homme avait reçu la visite à l’hôpital de François Hollande, alors président de la République.