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Affaires Kohler et Dupond-Moretti : Macron leur réaffirme sa confiance

Mis en examen pour prise illégale d'intérêt, Alexis Kohler et Éric Dupond-Moretti vont rester en poste. Une décision que le président juge « tout à fait légitime ».

Source AFP
Le president francais a pris la parole a l'issue de la reunion de la Communaute politique europeenne (CPE).
Le président français a pris la parole à l’issue de la réunion de la Communauté politique européenne (CPE).  © Ludovic MARIN / AFP
Publié le 07/10/2022 à 18h52

Temps de lecture : 2 min

« Des exceptions à la règle. » Voilà comment Emmanuel Macron a justifié le maintien en poste du secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, mis en examen pour prise illégale d'intérêt, et du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, renvoyé devant la Cour de justice de la République. Le président a par ailleurs assuré qu'Alexis Kohler avait « toute sa confiance », lors d'une allocution devant la presse à l'issue d'un sommet européen.

Le président a ainsi jugé « tout à fait légitime » le maintien de son bras droit comme secrétaire général de l'Élysée malgré sa mise en examen, qu'il a qualifiée de simple « décision de procédure ». Il a par ailleurs estimé que le renvoi en procès du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti était « un cas très particulier », qui ne justifiait pas non plus un limogeage du gouvernement.

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Des exceptions à la règle

Lorsqu'il était candidat à un premier quinquennat en 2017, Emmanuel Macron avait affirmé que, « dans le principe », un ministre devait « quitter le gouvernement » en cas de mise en examen. Mais ce « principe » n'a depuis pas toujours été appliqué de manière stricte, et il est aujourd'hui vivement critiqué par les oppositions pour le maintien d'Alexis Kohler et d'Éric Dupond-Moretti. Interrogé sur un revirement de doctrine, le président Macron a semblé expliquer qu'il s'agissait là d'exceptions à la règle.

« Pour ce qui est de mon secrétaire général, il ne vous aura pas échappé qu'il n'est pas ministre », a-t-il répondu, estimant que cette doctrine ne s'appliquait donc pas dans son dossier.

« Pour ce qui est d'un homme qui, depuis plusieurs années, passe ses nuits et ses jours à servir l'État avec un dévouement et une intégrité dont je peux témoigner », « je considère que la décision que je prends » de le maintenir à son poste « est tout à fait légitime », a déclaré Emmanuel Macron. Selon lui, son futur procès résulte d'une « saisine des syndicats de la magistrature sur une affaire qui impliquait des magistrats dans une procédure où il était partie quand il était avocat ». « Et donc ça ne touche en rien, évidemment, ce qu'il a fait en tant que ministre dans son activité, ni des sujets qui, si je puis dire, relèvent de la morale », a plaidé le président de la République. « Je considère que ça n'a rien à voir avec une jurisprudence qui existait ou les engagements que j'ai pu prendre compte tenu de la nature même de l'affaire. »

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Il a fait valoir que la justice suivait son cours « en totale indépendance ». « Ce ne sont pas des décisions de procédure » qui doivent influer sur le choix de « mes collaborateurs », a-t-il martelé.

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