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Affaires Quatennens et Bayou : «Le monde politique» doit avoir sa «propre déontologie», estime Laurence Rossignol

La sénatrice socialiste affirme que les décisions politiques ne peuvent pas être «calées sur les décisions de justice».

Le monde politique est un monde à part. C'est, en creux, le message transmis par la sénatrice Laurence Rossignol, mardi 27 septembre sur France Info. Alors que l'Insoumis Adrien Quatennens et l'écologiste Julien Bayou se sont successivement mis en retrait de leurs partis, les cellules internes aux formations de gauche, traitant les violences sexistes et sexuelles, sont observées de près. Pour l'élue socialiste, ces instances ont toutefois une raison d'être bien réelle. Car, selon elle, en politique, «on ne peut pas être calés sur les décisions de justice».

«Il y a de nombreuses affaires dans lesquelles les faits sont avérés, ils sont inacceptables et pour autant la justice, pour différentes raisons qui tiennent à ses règles, n'a pas pu sanctionner ses auteurs», a ainsi expliqué la sénatrice pour justifier son affirmation. Selon elle, c'est pour cela que dans «le monde politique, nous devons avoir notre propre déontologie, qui est différente du Code pénal et des décisions de justice». «C'est le cas pour beaucoup d'activités», a-t-elle ajouté, en citant la profession des journalistes ou celle des avocats, qui disposent chacune d'un code de déontologie. «Ce sont deux choses différentes, a-t-elle ensuite reconnu. Mais on ne peut pas être tenus par les décisions de justice pour prendre nos propres décisions.»

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Au vu des événements qui ont marqué ces dernières années, Laurence Rossignol a également listé divers exemples. D'abord, celui de la mise en cause de l'ancien ministre Nicolas Hulot, visé par des accusations de viol. «Personne ne doute aujourd'hui des faits qui lui sont reprochés», a estimé la sénatrice. Autre cas significatif, celui de Patrick Poivre d'Arvor, célèbre présentateur dont les témoignages de femmes l'accablant se multiplient au fil des mois. «Tout le monde sait que ce que les victimes ont dénoncé est vrai. Les faits sont avérés, l'instruction est en cours. Pour autant il y a eu une première décision de classement sans suite pour cause de prescription», a précisé Laurence Rossignol. Avant d'en tirer une conclusion : «On doit avoir notre propre déontologie, les violences sexistes et sexuelles ne sont pas admissibles.»