Les autorités ont fait raser la maison d’un habitant de Messimy-sur-Saône, évacué manu militari. Claude Fortin se retrouve sans rien, au terme de vingt ans d’interminables procédures. Un énorme gâchis pour le maire de la commune.

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Une pelleteuse, des camions, des déménageurs… Il aura fallu une journée pour faire disparaître la maison de Claude Fortin. Photo Progrès /Laurent THEVENOT

Une pelleteuse, des camions, des déménageurs… Il aura fallu une journée pour faire disparaître la maison de Claude Fortin. Photo Progrès /Laurent THEVENOT

Les affaires personnelles de Claude Fortin ont été entassées dans un camion. La première nuit, sans abri, il a logé chez sa fille. Photo Progrès /Laurent THEVENOT

Les affaires personnelles de Claude Fortin ont été entassées dans un camion. La première nuit, sans abri, il a logé chez sa fille. Photo Progrès /Laurent THEVENOT

La maison de Claude Fortin était bâtie sur un terrain classé en zone naturelle, dont il est le propriétaire. Photo Progrès /Laurent THEVENOT

La maison de Claude Fortin était bâtie sur un terrain classé en zone naturelle, dont il est le propriétaire. Photo Progrès /Laurent THEVENOT

Mardi 4 octobre, les autorités ont fait raser une maison d’habitation et l’élevage d’escargots qui va avec. Claude Fortin, 75 ans, a dû quitter sa maison manu militari. « J’ai dû m’habiller, et aller aux toilettes, encadré par deux gendarmes. » Alors qu’une pelleteuse était à l’œuvre et que des camions évacuaient, ses affaires ont été entassées dans deux camionnettes. En un jour, l’affaire était pliée. Il n’a plus de logement, plus rien. « J’ai mon slip, un pantalon et un gilet », dit-il. Des mots, jugés menaçants, ont envoyé l’homme, menotté, une journée en garde à vue.

Un terrain qu’il avait acheté

Vingt ans de discorde, de procédures et de tracas, et à la fin, sa maison a été rasée....