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Airbnb, maisons vacantes, résidences secondaires "Laissez le maire réglementer"

C'est le paradoxe de Breton  : d'une part, le marché locatif est saturé tout au long de l'année. Pendant ce temps, de plus en plus de logements de vacances. Préoccupation locale ?

Bien sûr. Nous sommes pleinement conscients que l'offre de logements ne répond pas suffisamment aux besoins des personnes qui vivent et travaillent en Bretagne, et que les jeunes actifs et la classe moyenne en sont les premières victimes.

6} Comment conciliez-vous les besoins des habitants avec celles des zones touristiques potentielles ? 

L'Expérience Breton Pinel (NDLR : défiscalisation, qui s'est terminée en décembre 2021) a démontré notre capacité à mobiliser les acteurs pour faire avancer cette problématique . La région soutient l'habitat urbain et soutient la construction ou la rénovation de logements sociaux sur l'ensemble du territoire  : 650 projets mis en œuvre en 2019-2020, 115 projets déposés en 2022. Création d'un Bureau Foncier Solidaire pour permettre à davantage de Bretons de devenir propriétaires. Pour nous, c'est la nouvelle feuille de route du logement pour 2023. Mais l'évidence  : pour atteindre zéro vacance, nous devons pouvoir restituer des appartements et des maisons existants.

" Les logements sont construits avant tout pour les logements ".

Quels sont les leviers d'action de ce  ?

Hmm. Comment faire  ? [Ha]… Gardons à l'esprit que le logement est d'abord et avant tout. Aujourd'hui, vous pouvez posséder plusieurs maisons et toutes les louer sur Airbnb. Personne ne se décourage d'avoir un certain nombre de logements vacants et plus de 60 % de résidences secondaires sur la commune... tout doit être réglé. Saint-Malo (35) le fait à sa manière en établissant des quotas de locations touristiques de courte durée qui ne peuvent être dépassés par certains quartiers.

Selon vous, cette mesure est également source d'insatisfaction, mais doit-elle être étendue ou généralisée dans la région  ?

Ce n'est pas ce que je veux dire . Ce que nous, élus locaux, souhaitons, c'est que les maires aient les moyens d'agir indépendamment de leur classement en zone de tension ou en zone de non-tension. Penser à la réglementation Airbnb, penser à gérer les loyers,penser aux taxes sur les logements vacants,penser aux surtaxes sur les résidences secondaires  ; Il y a tellement d'outils au sein du gouvernement qu'il y a aucun coût supplémentaire pour le gouvernement, mais les élus locaux d'aujourd'hui sont incapables de fonctionner comme ils l'entendent.

Pour accroître l'autonomie de décision, l'UDB propose le statut de résident breton pour permettre aux riverains de privilégier le logement. Mauvaise solution ?

Le président de la région, Roig Chéné Girard, a été très clair sur ce point : Créer un poste d'immigration en Bretagne. de le faire. La question du logement est très compliquée et toute posture doit être évitée. Le charme de la Bretagne est une bonne chose et fait tourner notre économie. Accueillir les touristes, c'est aussi travailler, faire du bateau, faire du sport, etc.

Bref, ne faut-il pas être contre le logement et le tourisme  ?

Non, car tout est lié. Sans logement, il n'y a pas de travailleurs saisonniers et donc pas d'activités touristiques. C'est pourquoi nous avons ouvert un internat au lycée cet été. Pour la complémentarité des usages du bâtiment aussi, un exemple montrant qu'il faut travailler autour de la même table.

Pénurie de locations en Bretagne