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Alessandro Moreschi (à gauche) en 1880. Fototeca/Leemage via AFP

RÉCIT - Il y a cent ans disparaissait le dernier représentant connu de l’école italienne, née au XVIe siècle. Il en est surtout l’unique témoin au disque. Retour sur une légende qui continue de fasciner.

Sur internet, son interprétation de l’Ave Maria de Gounod frôle les 4 millions de vues. Talonnée par celle de l’«air de la Reine de la nuit» par Florence Foster Jenkins. Cette dernière, que des générations de musiciens et de mélomanes se sont plu à railler au même titre qu’Alessandro Moreschi - tantôt avec cruauté, tantôt avec compassion - a déjà eu deux films à sa gloire. Alessandro Moreschi recevra-t-il un jour les mêmes honneurs? Sa vie digne d’un roman le mérite en tout cas largement. Car si ses dix-sept enregistrements, réalisés entre 1902 et 1904 sur disques plats, offrent aujourd’hui un piètre témoignage de ce que put être, 150 à 200 ans plus tôt, la grande époque des castrats, ils ne doivent pas faire oublier le fascinant destin de celui qui restera à jamais dans l’histoire comme le tout dernier castrat du Vatican.

Une destinée retracée en 2004 par le contre-ténor britannique Nicholas Clapton dans son vibrant ouvrage Moreschi. Le dernier castrat (traduit pour Buchet-Chastel en 2008)…

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Le Figaro

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