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Alexandre Benalla rejugé en appel, cinq ans après le scandale

L’ex-chargé de mission à l’Élysée est rejugé pour des violences en marge du cortège du 1er mai 2018, à l’origine d’un scandale politique retentissant. La première des affaires Benalla.

Alexandre Benalla en 2018.
Alexandre Benalla en 2018. (Ian Langsdon/EPA)
  • 1 Violences

    Le 18 juillet 2018, « Le Monde » révèle qu’un homme filmé en train de frapper un jeune homme et de malmener une jeune femme place de la Contrescarpe, à Paris, lors des manifestations du 1er-Mai, est « un proche conseiller du président de la République ». Il s’agit d’Alexandre Benalla, chargé de mission pour la sécurité à l’Élysée, officiellement parmi les policiers ce jour-là, en tant que simple « observateur ».

  • 2 Mises en examen

    Le lendemain, la justice ouvre une enquête. Deux commissions d’enquête se mettent aussi en place : l’une à l’Assemblée nationale (le 26 juillet, elle explosera avec le retrait des députés d’opposition), l’autre au Sénat. Le 20 juillet, l’Élysée annonce, de son côté, le licenciement d’Alexandre Benalla. Il est mis en examen deux jours plus tard.

    Le 29 novembre, Alexandre Benalla est de nouveau mis en examen pour d’autres violences du 1er-Mai, cette fois au jardin des Plantes.

  • 3 Passeport diplomatique

    L’affaire rebondit en décembre, lorsque des médias révèlent un voyage d’Alexandre Benalla au Tchad, où il a rencontré le président Idriss Déby, trois semaines avant une visite d’Emmanuel Macron. De plus, selon Mediapart, l’ancien chargé de mission continue de voyager avec un passeport diplomatique. Le 18 janvier 2019, il est mis en examen pour cette utilisation frauduleuse.

  • 4 Conversation privée

    Le 31 janvier, Mediapart diffuse les enregistrements d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, ex-employé de LREM, également mis en examen pour les violences du 1er-Mai. Ils se sont rencontrés en juillet, alors que la justice leur avait interdit tout contact.

    Leur contrôle judiciaire est révoqué le 19 février. Ils obtiennent leur remise en liberté une semaine plus tard.

  • 5 Oligarque russe

    Le 7 février, la justice indique également avoir ouvert une enquête, notamment pour corruption, sur un contrat de sécurité signé entre la société de Vincent Crase et un oligarque russe, Iskander Makhmudov. Selon Mediapart, ce contrat a été « négocié » par Alexandre Benalla, du temps où il était encore à l’Élysée.

  • 6 Selfie armé

    Le 15 février, le parquet de Paris lance des investigations pour « entrave à la manifestation de la vérité », afin de déterminer si Alexandre Benalla a dissimulé des preuves dans le cadre de l’enquête sur les violences du 1er-Mai, notamment deux coffres-forts.

    Le 20 mars, il est de nouveau mis en examen, concernant d’autres violences le 1er-Mai et un selfie le montrant brandissant une arme dans un restaurant de Poitiers en avril 2017.

    Le 8 avril, une autre enquête préliminaire est ouverte pour des soupçons de « faux témoignages » d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase devant le Sénat, après un signalement fait par la Chambre haute.

  • 7 Trois ans de prison

    Le 13 septembre 2021, Alexandre Benalla est jugé pour les violences du 1er mai 2018, l’utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques et le port d’arme. Le 5 novembre, il est condamné à trois ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique.

    Le procès en appel initialement fixé au 27 janvier 2023 a été renvoyé pour des raisons de santé à ce vendredi.