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Angleterre-France: un sommet pour rêver (encore) plus grand

Les tenants du titre disputent ce samedi un choc brûlant face au rival anglais, plus dangereux que jamais. En jeu, une place en demi-finale de la Coupe du monde.

Envoyé spécial à Doha

Le voyage dans le désert qatarien se poursuit pour l’équipe de France. Avec une nouvelle étape par le stade al-Bayt d’al-Khor, enceinte de près de 70.000 sièges aux allures de tente de Bédouins, située à 50 kilomètres au nord de Doha. Pour un dépaysement total avant des retrouvailles avec une vieille connaissance… Dans sa quête d’un doublé aussi fou qu’improbable, la bande de Didier Deschamps s’attaque à un gros morceau, ce samedi soir (20 h, TF1, beIN Sports). Face à une Angleterre en constante progression après sa demi-finale de 2018 en Russie et sa place de finaliste en 2021 lors d’un Euro disputé (en partie) à domicile, le combat s’annonce intense. Puissant. Et surtout enivrant. En jeu, une place dans le cercle (très) fermé des quatre meilleures nations du monde, avec en adversaire potentiel l’étonnant Maroc ou le sérieux Portugal qui se retrouvent également, ce samedi (16 h).

Orgueil et prestige

Les similitudes entre les deux nations sont troublantes et, outre leur parcours récent, le visage des Three Lions rappelle celui des Bleus avant le sacre de Russie, entre un sélectionneur (Gareth Southgate) critiqué, des jeunes à fort potentiel (Foden, Saka, Rashford, Bellingham) et des cadres à la recherche d’un titre planétaire (Kane, Walker, Maguire) pour asseoir leur réputation. Entre deux sélections qui se connaissent par cœur, mais qui ne se sont jamais affrontées dans un match à élimination directe en Coupe du monde, le duel s’annonce épique et brûlant, la bataille rude et intense. Pour au final un seul vainqueur en transe et un battu contraint de plier bagage, le moral en berne.

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Pour les Bleus, la donne est claire. Si Noël Le Graët, dans nos colonnes mardi, a avancé l’idée d’une prolongation de contrat de Didier Deschamps même en cas de défaite samedi soir, les tenants du titre ne s’arrêtent pas aux considérations présidentielles. Question d’orgueil. De prestige. Pour leur premier match au sommet dans ce Mondial, ils veulent frapper un grand coup. Et renvoyer fissa nos amis anglais du côté de Londres. Difficile de se cacher et d’en faire autrement quand vous possédez dans vos rangs le meilleur joueur du monde, des cadres assoiffés par l’idée d’un doublé historique et des jeunes désireux de se mettre au niveau d’une génération dorée.

D’une incroyable décontraction et d’une sérénité à toute épreuve vendredi en conférence de presse, Didier Deschamps aborde ce rendez-vous avec un détachement qui interpelle. Simple manière de transmettre ses bonnes ondes à son groupe? Volonté de profiter de chaque instant ne sachant pas de quoi seront faits les jours à venir en cas de turbulences? En balayant samedi soir les Three Lions, qui n’ont fait que des cauchemars de Kylian Mbappé toute la semaine, les Bleus atteindraient l’objectif fixé avant le départ pour le Qatar. Avec toutes les misères connues en amont, la mission serait déjà largement réussie, mais ce ne serait pas suffisant pour cette bande d’affamés dont le défi face à l’Angleterre en dira long sur ce qu’elle a vraiment dans le ventre. Impossible de rêver plus beau samedi soir dans le désert.