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Angoulême: Christophe Simonet, le nouveau capitaine à la barre de Marguerite-de-Valois

Angoulême: Christophe Simonet, le nouveau capitaine à la barre de Marguerite-de-Valois
Christophe Simonet arrive tout droit de Poitiers, où il était à la tête de Nelson-Mandela, un lycée de 1 300 élèves.

Photo CL

Par Léa SOULA - l.soula@charentelibre.fr, publié le 27 septembre 2022 à 17h15.

À son arrivée, Christophe Simonet, le nouveau proviseur de la cité scolaire Marguerite-de-Valois, a dû faire face à la plus grosse crise de sa carrière. Qu’il gère de sang-froid.

Difficile d’imaginer rentrée plus agitée. Pour sa prise de poste à la tête de Marguerite-de-Valois, le plus gros lycée de Charente, surnommé le paquebot, Christophe Simonet a dû affronter une tempête « comme on n’en voit qu’une fois dans une carrière ». À son arrivée, fin août, il s’aperçoit qu’aucun planning n’est calé correctement...

Difficile d’imaginer rentrée plus agitée. Pour sa prise de poste à la tête de Marguerite-de-Valois, le plus gros lycée de Charente, surnommé le paquebot, Christophe Simonet a dû affronter une tempête « comme on n’en voit qu’une fois dans une carrière ». À son arrivée, fin août, il s’aperçoit qu’aucun planning n’est calé correctement. S’ensuit des semaines de cafouillage, de changement de classe pour la totalité des élèves, parfois du jour au lendemain. « On en a encore pour au moins quinze jours, puis tout sera bouclé », avance le nouveau proviseur, qui a la sensation « d’avoir dû changer l’aile d’un avion en plein vol ».

Une rentrée « surprenante », où il a fallu « garder la tête froide et ne pas avoir peur. Si le chef commence à avoir peur… » Voilà une arrivée que l’homme de 53 ans, pourtant habitué à gérer des gros établissements, n’oubliera pas. « Avant Marguerite-de-Valois, j’étais proviseur du lycée Nelson-Mandela, à Poitiers, qui rassemble environ 1 300 élèves ; et je dirigeais aussi le Greta Poitou-Charentes. »

Je me suis retrouvé au milieu de ces couloirs de 300 mètres de long. On m’a dit qu’il fallait au moins un an pour s’y faire.

Habitué aussi des crises, spécialement en période de rentrée. « La veille de ma première rentrée à Mandela, un gros orage avait provoqué des inondations dans l’établissement… Je me suis retrouvé à 1 h du matin, avec les pompiers, à évacuer l’eau. » Le reste de sa carrière est un peu plus tranquille. Cet ancien professeur de génie électrique, originaire de Dordogne, devient proviseur adjoint en lycée professionnel, à Niort. Il y reste trois ans, avant de devenir proviseur d’un petit lycée, toujours professionnel, à Bressuire. C’était en 2008. En 2012, il arrive au lycée Auguste-Perret, qui fusionnera avec Louis-Armand pour devenir Nelson-Mandela. La boucle est bouclée.

Des « projets magnifiques » à mener

« Le côté rassurant, c’est que je suis déjà venu plusieurs fois à Angoulême, enchaîne le nouveau proviseur. Au rectorat, je connais tout le monde. Puis le Dasen [Thierry Claverie, NDLR] arrive de la Vienne, comme moi. » Il lui faut bien ce point de repère, lui qui a encore du mal à se repérer dans l’établissement. « Je me suis retrouvé au milieu de ces immenses barres, de ces couloirs de 300 mètres de long. On m’a dit qu’il fallait au moins un an pour s’y faire. »

Le temps aussi de prendre ses marques parmi la multitude de projets de l’établissement. « Des projets magnifiques, s’enthousiasme-t-il. Les sections européennes, la préparation à l’orientation en terminale… Et des filières d’excellence. Que ce soit les métiers de la mode, les formations d’aide-soignant ou les métiers de la sécurité, ce sont des métiers d’avenir et de proximité. C’est un lycée qui s’inscrit sur le territoire. » Prochaine étape pour le paquebot et ses quelque 2 000 passagers : sortir de la crise et reconstruire l’image du lycée. « L’objectif premier, c’est mener à bien la croisière. »