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Angoulême: la Halle 57 futur lieu de culture urbaine

Angoulême: la Halle 57 futur lieu de culture urbaine
Les équipes de Darwin Bordeaux ont déjà investi la Halle 57 pour y implanter le quartier manga lors du Festival de la bande dessinée, en janvier.

Photo Renaud Joubert

Par Julie PASQUIER - j.pasquier@charentelibre.fr, publié le 28 novembre 2022 à 18h47.

Philippe Barre, le fondateur de Darwin Bordeaux, veut métamorphoser la friche de la SNCF. L’annonce a été faite, ce lundi, en marge de la présentation de la 50e édition du Festival de la bande dessinée. .

Pour souffler ses 50 bougies, le Festival de la bande dessinée va pouvoir compter sur un nouveau lieu : la Halle 57, à deux pas de la gare, au bout du parking Effia, à L’Houmeau. C’est ici, dans cette friche de la SNCF, que s’installera le quartier manga du 26 au 29 janvier : des milliers de mètres carrés destinés à accueillir des milliers de fans, attirés par la présence de maîtres de la discipline : Hajime...

Pour souffler ses 50 bougies, le Festival de la bande dessinée va pouvoir compter sur un nouveau lieu : la Halle 57, à deux pas de la gare, au bout du parking Effia, à L’Houmeau. C’est ici, dans cette friche de la SNCF, que s’installera le quartier manga du 26 au 29 janvier : des milliers de mètres carrés destinés à accueillir des milliers de fans, attirés par la présence de maîtres de la discipline : Hajime Isayama, Junji Ito et Ryoichi Ikegami. « Ils seront présents physiquement, ce qui nous a manqué ces dernières années. Ce sont des personnes rares, mystérieuses, qui voyagent très peu », glisse Fausto Fasulo. Le FIBD sera « une occasion unique de les rencontrer ».

« Les gens descendront du train, iront, par la passerelle, à la médiathèque L’Alpha pour l’exposition événement sur L’attaque des Titans, puis ils poursuivront à pied jusqu’à la halle. Ce sera un vrai quartier piéton consacré au manga », imagine Franck Bondoux, le directeur de 9e Art +, organisateur du festival.

Une bulle sera dressée sur le parvis de la halle. Comme celle qui se posait ces dernières années sur l’îlot Renaudin, elle recevra les stands des maisons d’édition et la zone de conférences. « La Halle servira de sas à cette bulle avec tout un tas de services pour se restaurer, se poser, autour de la musique, de la danse, du graff… Une préfiguration du lieu hybride qu’elle va devenir », annonce Philippe Barre, fondateur et directeur de la création de l’écosystème Darwin à Bordeaux.

Deux projets en concurrence

Il a noué un partenariat avec la SNCF et le FIBD pour cette édition, mais il s’est aussi positionné pour monter un projet pérenne dans la halle angoumoisine autour des cultures urbaines. « On y travaille depuis un an. Le 50e anniversaire du Festival sera le lancement du projet. On ne va pas faire exactement la même chose qu’à Bordeaux mais on veut que ce lieu vive toute l’année. » Son nom : Alligator 57. « On veut aussi faire naître un autre festival autour du graff et des musiques actuelles. »

Le projet a séduit les collectivités : Région, Département, Agglo et Ville. Il était en concurrence avec un autre, porté par des entrepreneurs locaux : Tony Bonifaci, Julien Badr et Aurélien Lassoudière. Ils envisageaient d’installer, dans cet espace, les locaux de leurs entreprises - Le Train, le Mercato de l’emploi et LM Soleil – ainsi qu’un espace de congrès. « Julien Badr portait aussi un incubateur. J’aimais bien cette partie et j’espère reprendre les discussions avec lui sur d’autres friches », observe Xavier Bonnefont, le maire d’Angoulême, qui se réjouit de l’avancée de ce dossier.

Dans la dynamique du quartier

À l’arrêt l’an dernier, il a profité d’un coup d’accélérateur après la venue de la ministre de la Culture, au mois d’août, dans le cadre du Festival du film francophone. « La SNCF a confirmé qu’elle voulait vendre le bâtiment avec l’assentiment des collectivités. Nous avons auditionné, en novembre, les porteurs de projets et nous avons émis une préférence pour Darwin, dont le projet s’inscrit dans la dynamique du quartier, au centre de trois grands studios de l’animation », poursuit l’élu. C’était aussi le projet le plus sobre en termes de subventions publiques. « La décision doit être signifiée aux deux dans les prochaines heures, les prochains jours. »

Débuteront, ensuite, les discussions concernant les conditions de cession. « Les collectivités souhaitent discuter avec Darwin pour imaginer une gouvernance qui leur permettrait d’être dans le cercle de décision, d’avoir un regard sur la programmation », ajoute Xavier Bonnefont, précisant que Philippe Barre aura « des autorisations temporaires » pour s’installer durant le FIBD.

L’équipe a, d’ailleurs, déjà commencé à prendre possession du lieu pour le transformer en ville asiatique. Franck Bondoux veut y voir Tokyo au mois de janvier. « Il y aura beaucoup de bois. On va construire des décors qui seront exploités plusieurs années. » Le directeur du festival se félicite du sursaut des collectivités sur ce projet. « J’espère qu’il va totalement aboutir pour offrir au FIBD des infrastructures à la hauteur de sa potentialité. »