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Angoulême : le soir, ils courent à la frontale

Ensemble, la quinzaine...

Ensemble, la quinzaine de sportifs prépare des compétitions, comme le Grand raid des Pyrénées, tout en passant un bon moment. « Tout le monde travaille alors on s’entraîne le soir. Mais c’est d’abord pour le plaisir de se retrouver. On allie l’utile et l’agréable », raconte le chauffeur livreur. Un avis partagé par Hélio Alves Dos Reis, l’un des membres. « Le groupe, ça change tout. » Le sportif, qui foule routes et chemins depuis quatre ans, y voit un double intérêt : « Ça détend et il y a un lien social et amical qui s’est créé. » Il note tout de même que l’hiver, les sorties sont un peu différentes. « Il faut être un peu plus vigilant. On fait attention, puisqu’on peut se faire surprendre », appuie le Briaud, conducteur de travaux.

Je cours le soir, en sortant du travail, pour évacuer

Toutes les semaines, le parcours emprunté par « Les anti-virus » change. Il est réalisé par Arnaud Grand Moursel, à l’aide de sa montre GPS. L’hiver, les tracés sont plus urbains mais toujours variés. « On va aux alentours d’Angoulême. Dès fois, on utilise aussi des parcours de randonnée », explique le chargé de travaux.

Des coureurs en solo

En ville, chaque soir, on rencontre aussi des joggeurs qui « avalent leurs bornes » seuls. Sur le parvis du musée de la BD, le froid ne freine pas Eric Emerit. « J’avoue que c’est quand même un peu plus embêtant l’hiver », sourit cet habitant de La Madeleine, qui pratique la discipline depuis plus de 10 ans. Le travail oblige le technico-commercial à enfiler ses baskets à la nuit tombée. Un moment où « je suis un peu plus attentif. On ne voit pas trop autour de nous, poursuit le sportif, équipé d’une lampe frontale et de lumières sur le torse et le dos. Mais je ne veux pas que mon épouse coure seule le soir. » Il a peur d’une chute ou d’une agression.

« Je pratique le matin, à jeun, pour faire le plein d’énergie. Et le soir, en sortant du travail, pour évacuer et m’apaiser », raconte, de son côté, Maylis Malossane, 43 ans. L’éducatrice spécialisée, présidente d’Au fil des femmes, pratique le running depuis plus de 20 ans. Elle travaille avec des enfants autistes et court pratiquement tous les jours. « Ma plus grosse peur, c’est d’un jour ne plus pouvoir courir », rigole-t-elle. Ses séances oscillent entre 20 à 40 minutes le matin et sont plus longues le soir. C’est d’ailleurs pour ne pas dépendre d’un horaire qu’elle ne préfère pas intégrer un groupe ou un club.

Quelques conseils de sécurité

Courir le soir, en ville, nécessite une vigilance de tous les instants. « Il faut déjà s’équiper avec des lampes frontales de qualité, souligne Véronique Saumon, présidente du Spiridon, qui compte quelque 150 coureurs. Et avec des vêtements flashy. » Le club propose plusieurs séances par semaine : fractionné au stade Léonide-Lacroix, le mercredi, en hiver ; sorties en ville les lundis et vendredis. Ce qui est parfois compliqué en groupe. « Entre la circulation, les trottoirs… On le vit au quotidien. On redouble de prudence, mais on ne va pas s’interdire de courir », poursuit la présidente.
« Plus que de voir où on court, il est important d’être vu devant et derrière », conseille Christophe Moreau, au G2A. Avec une lumière de chaque côté, donc, sur des vêtements réfléchissants. « On court également à contresens, pour voir quand les voitures arrivent », raconte l’entraîneur bénévole qui coache 85 coureurs. Avec des séances d’entraînement les mardis, mercredis, jeudis et vendredis, à 18h30. « On fait l’échauffement à l’extérieur et quelques séances en ville. Sinon, on sature un peu de la piste (à Ma Campagne). »