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Angoulême: une garde à vue pour rien pour le patron du restaurant indien, l’affaire classée sans suite

Angoulême: une garde à vue pour rien pour le patron du restaurant indien, l’affaire classée sans suite
Jardin de Kashmir, le restaurant indien se trouve dans le Vieil Angoulême.

Repro CL

Par Jean-François BARRÉ - jf.barre@charentelibre.fr, publié le 30 novembre 2022 à 14h55, modifié à15h04.

Le patron du restau indien d’Angoulême, est exonéré de tout manquement. Après l’opération de contrôle qui a fait fermer son établissement le 23 novembre, le parquet a classé l’affaire pour absence d’infraction.

« Bon, j’ai passé six ou sept heures au commissariat pour rien. Mais finalement, c’est pas grave ». Saeed Akhtar, le patron du Jardin de Kashmir, le restaurant indien de la rue Audour,...

« Bon, j’ai passé six ou sept heures au commissariat pour rien. Mais finalement, c’est pas grave ». Saeed Akhtar, le patron du Jardin de Kashmir, le restaurant indien de la rue Audour, dans le Vieil Angoulême, préfère rester philosophe et ne veut pas crier à l’injustice en apprenant la nouvelle : le parquet d’Angoulême vient de décider le classement sans suite de l’affaire le concernant. Conclusion de la procédure lancée le 23 novembre dernier: absence d’infraction.

Ce soir-là, une patrouille de police débarque dans son restau, en plein service. Contrôle des salariés et de leurs papiers. Le patron n’est pas capable de fournir instantanément tous les justificatifs qui lui sont demandés. Il est embarqué par les fonctionnaires.

Saeed Akhtar passe la nuit en garde à vue et son « séjour » au commissariat se prolonge un peu le matin. Il prend le temps de réunir les justificatifs demandés et les confient à la police vendredi dernier. « Les salariés étaient tous en règle, tous déclarés », précise aujourd’hui le parquet. Dans l’histoire, le restaurant indien a perdu la recette d’une soirée : ce 23 novembre, le Jardin du Kashmir ont dû fermer brutalement après le contrôle de police.

Les clients n’ont pas payé. Ni ceux qui venaient de terminer le repas, ni ceux qui s’apprêtaient à manger. « Pas grave », minimise encore Saeed Akhtar, qui, exonéré de tout manquement, veut juste continuer à travailler. « Je suis là depuis 27 ans, j’ai une bonne réputation. Cette histoire est finie et ça me libère l’esprit ».