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Annecy : radicalisé, un jeune homme de 22 ans s'attaque à un policier

Le jeune homme s'était jeté sur le fonctionnaire vendredi dernier lors de sa garde-à-vue, et avait tenté de lui prendre son arme en criant «Allah Akbar».

Un jeune homme de 22 ans a été mis en examen vendredi 26 novembre pour «violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique» en lien avec une «entreprise terroriste», a appris mardi 29 novembre Le Figaro du parquet national antiterroriste, confirmant les informations du Parisien .

Noé E. avait été arrêté à son domicile mardi 22 novembre dernier en Haute-Savoie, sur demande de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI). L'individu, déjà condamné pour des actes terroristes, aurait fait fi de son contrôle judiciaire, en effectuant des voyages au Kosovo et en Arabie Saoudite sans en informer les autorités.

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Planification potentielle d'un attentat terroriste

Le 22 novembre, de retour de ses congés, il est intercepté par les policiers du commissariat d'Annecy au domicile de ses parents, et placé en garde-à-vue pour non-respect des obligations du Fichier des auteurs d'infractions terroristes (Fijait). La perquisition de sa chambre laisse penser à la planification d'un attentat terroriste : les policiers découvrent un testament manuscrit, un gilet tactique, un couteau de chasse flambant neuf et une machette.

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Depuis sa cellule, Noé E profère des menaces sexistes, ce qui lui vaut de voir sa garde-à-vue élargie au motif «d'injure publique». Alors que le policier exécute l'instruction, Noé E. se jette sur le fonctionnaire et le jette au sol. Il tente de s'emparer de l'arme du policier en hurlant «Allah Akbar», avant d'être maîtrisé.

Saisi, le parquet national antiterroriste ouvre une information judiciaire au chef «de violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique n'ayant pas entraîné une incapacité totale de travail en relation avec une entreprise terroriste.»

Le suspect avait déjà été condamné en 2016, à 16 ans, pour avoir cherché à rejoindre la Syrie et les rangs de Daesch, avant d'être condamné pour «apologie du terrorisme» en 2019.

Une agression motivée par «l'énervement»

Selon Le Parisien, l'homme conteste toute dimension terroriste à son acte, qu'il justifie par «l'énervement» et se dit désengagé de l'idéologie djihadiste. Les enquêteurs affirment de leur côté que Noé E. aurait agi avec détermination et sans hésitation.

Aucune décision sur la détention provisoire n'a pour l'heure été prise, un débat différé ayant été sollicité par le jeune homme.