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Après une première vague de licenciements, Amazon va supprimer 9.000 postes supplémentaires

Les géants de la tech n'en finissent pas de tailler dans leurs effectifs. Ce lundi, Amazon a annoncé la suppression de 9.000 postes. Ils s'ajoutent ainsi aux 18.000 annoncés en janvier dernier, a fait savoir le directeur général, Andy Jassy, dans une lettre aux équipes du groupe, publiée sur son site.

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L'essentiel des suppressions de postes concerne l'activité d'informatique à distance (cloud) Amazon Web Services (AWS), le département PXT dédié à la gestion des ressources humaines, les effectifs consacrés à la publicité, ainsi que la plateforme vidéo Twitch, a précisé le dirigeant.

L'incertitude économique pèse sur Amazon

Au mois de janvier, le géant du commerce électronique avait annoncé la suppression « un peu plus de 18.000 » emplois, y compris en Europe. Le directeur général d'Amazon, Andy Jassy, avait alors fait part de cette nouvelle dans un message aux salariés, également publié sur le site de l'entreprise, précisant que les magasins opérés par le groupe et les ressources humaines seraient principalement affectés.

Dès novembre, plusieurs médias américains avaient rapporté que la société américaine envisageait de licencier environ 10.000 employés. Amazon avait confirmé des suppressions d'emplois sans dire combien de postes seraient affectés.

« L'examen de notre planification annuelle (....) a été plus difficile cette année compte tenu de l'incertitude économique et du fait que nous avons embauché massivement au cours des dernières années », avait alors déclaré le directeur général.

Un retour à la normale après la crise sanitaire

De fait, le groupe de distribution recruté à tour de bras pendant la pandémie. Objectif, répondre à l'explosion de la demande. Entre début 2020 et début 2022, le personnel mondial a ainsi doublé. Le groupe comptait fin septembre 1,54 million d'employés dans le monde, sans inclure les travailleurs saisonniers.

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« Amazon a résisté à des situations économiques incertaines et difficiles dans le passé, et nous continuerons à le faire », avait assuré le patron du groupe américain en janvier.

« Ces changements nous aideront à poursuivre nos opportunités à long terme avec une structure de coûts plus solide (...). Les entreprises qui durent longtemps passent par différentes phases. Elles ne sont pas en mode d'expansion massive de personnel chaque année », avait-il souligné.

Amazon prudent pour l'avenir

« Bien que l'ampleur des licenciements d'Amazon puisse choquer, il faut les replacer dans le contexte de l'expansion massive dans laquelle l'entreprise s'est engagée au cours des cinq dernières années », nuançait Neil Saunders de GlobalData en janvier. « Toute cette activité reposait sur l'hypothèse erronée que les ventes de produits et services d'Amazon continueraient de croître à un rythme soutenu. »

Comment Amazon torpille le e-commerce mondial

Dans un contexte globalement plus difficile, Amazon a vu son bénéfice net baisser de 9% sur un an au troisième trimestre 2022. En février, le groupe avait annoncé avoir réalisé un chiffre d'affaires de 149,2 milliards de dollars au quatrième trimestre 2022. Un résultat supérieur à ses prévisions et aux attentes du marché.

Mais le géant du commerce en ligne a fait des prévisions prudentes pour le trimestre en cours, avec des revenus compris entre 121 et 126 milliards de dollars, au lieu des 125 milliards escomptés par le consensus d'analystes de Factset. En outre, le groupe américain table sur un bénéfice opérationnel compris entre 0 et 4 milliards de dollars.

Dans le secteur de la tech, plusieurs grandes plateformes au modèle économique fondé sur la publicité font face aux coupes budgétaires des annonceurs. Ces derniers sont contraints de réduire leurs dépenses face à l'inflation et à la hausse des taux d'intérêt.

Dernière en date, Meta, maison mère des réseaux sociaux Facebook et Instagram, va supprimer 10.000 postes de plus, après une première vague de 11.000 licenciements début novembre.

(Avec AFP)