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Argentine cherche dollars désespérément

Maintenir la valeur du peso, financer les importations, honorer le remboursement de la dette : pour relever ces défis, le pays doit absolument mettre la main sur des devises étrangères.

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C’est une antienne. L’Argentine a besoin de dollars frais. Et le nouveau ministre de l’économie, Sergio Massa, développe, depuis sa prise de fonction, le 3 août, diverses stratégies pour renflouer les caisses de la Banque centrale, en tension chronique, et encore davantage dernièrement, malgré des exportations au plus haut. Selon les évaluations des cabinets privés, les réserves nettes – que la Banque centrale n’indique pas – s’élevaient au mois d’août à 1 milliard de dollars (1,02 milliard d’euros) à peine.

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« Le problème ce n’est pas tant d’obtenir des dollars que de les garder : ils finissent par quitter les banques car les entreprises et les particuliers ne font pas confiance aux institutions bancaires », analyse Javier Casabal, économiste au sein de la banque d’investissement Adcap, qui évalue à 146 milliards de dollars le montant détenu sous le matelas des Argentins, ou dans des coffres-forts, depuis 2003. Une somme qui ne prend pas en compte le marché parallèle où les Argentins s’approvisionnent largement, continuant de traduire la même carence financière et culturelle : le manque de confiance dans le peso, alimenté par les crises à répétition.

Encouragé à exporter

Principale mesure du nouveau ministre de l’économie, jusqu’ici couronnée de succès mais touchant à sa fin vendredi 30 septembre : ce que la presse a baptisé le « dollar soja ». Le 5 septembre, un taux sur mesure d’un dollar pour 200 pesos a été établi pour les exportateurs de soja, afin d’accélérer les ventes à l’étranger de ce produit clé du secteur agricole. Cette valeur vient s’ajouter au bouquet de taux de change déjà disponibles dans le pays, notamment l’officiel, d’une valeur de 146 pesos – contenue par l’Etat afin de juguler l’inflation de près de 80 % sur un an – et le parallèle, de 289 pesos, mardi 27 septembre.

Les dollars sont par ailleurs nécessaires pour maintenir à flot le peso et, à terme, rembourser la dette

Ce dernier est la température que retiennent réellement les acteurs de l’économie pour leurs transactions, le taux contrôlé étant jugé artificiellement trop bas, surtout à l’export. C’est pour cette raison que les entreprises agricoles se montraient réticentes à écouler leur récolte à l’étranger. La valeur intermédiaire du « dollar soja » a alors encouragé de nombreuses sociétés à exporter ces trois dernières semaines, générant l’entrée de 6 milliards de dollars dans le pays, selon un bilan provisoire du 23 septembre. Une bonne affaire pour l’Etat, qui prélève un impôt sur l’exportation de ce produit de l’ordre de 33 %.

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