France
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Art : « La collégialité est la base de la pratique amateur »

La Croix : Que représente la pratique artistique amateur en France ?

Vincent Fuchs : C'est plus courant que vous ne le pensez. Par exemple, il y a plus de musiciens amateurs, y compris les chorales, que de membres des quatre plus grandes fédérations sportives réunies : football, rugby, tennis et équitation. Avant la pandémie, la France comptait 345 000 organismes culturels dont 39 000 employaient au moins une personne (enseignant, animateur, etc.). Selon les dernières statistiques du Ministère de la Culture, en 2018 (c'est-à-dire avant la crise), 12 millions de personnes suivaient une fois par an une formation à la performance, soit un quart de la formation sur 15 ans. je le fais. C'est donc la majorité de la population.

L'entraînement est-il revenu aux niveaux d'avant la pandémie ?

V.F. : Plus que ça. Une réduction de 40 à 50 % est estimée pour les orchestres et chœurs amateurs. De nombreux membres ont perdu leurs habitudes de pratique et ne sont jamais revenus. Je dois dire que la division amateur en particulier a longtemps souffert de restrictions. Nous avons été les premiers à être arrêtés et les derniers à rouvrir. Il y a tout juste un an, c'était difficile de se projeter, comme trouver une salle de répétition. En effet, les autorités locales ont été réticentes à louer des installations dans cette situation. Pollution etc.

Nous espérons sincèrement que les écoles rouvriront en septembre prochain et que les choses finiront par revenir à la normale. Lors de la crise sanitaire, nous avons eu l'idée de créer ce syndicat. Il y avait des coalitions sectorielles, mais pas de structure commune. Aujourd'hui SNP2A donne de la visibilité aux amateurs, notamment aux institutions publiques.

Quel est le profil de l'artiste amateur ?

V. F. : La musique est loin devant la pratique, suivie du théâtre et de la danse. Partout en France il y a des amateurs dans les villes, les communes et de plus en plus dans les entreprises. Les gens qui veulent s'amuser ensemble. La dimension collective est fondamentale dans la pratique amateur, et c'est justement ce manque que les gens ont subi pendant les restrictions imposées par le Covid. Rejoignez le groupe comme vous êtes.

Les profils varient selon les adultes. Il y a des gens qui jouaient des instruments dans leur enfance, qui ont arrêté leurs études pour diverses raisons, puis qui ont repris du temps. Certains découvrent la musique tardivement et osent se lancer. Parfois les gens suivent leurs conjoints et amis en rejoignant une troupe de théâtre ou une chorale... sans se faire passer pour un professionnel, il y a une forme d'émulation !

Les attentes des amateurs ont-elles changé ?

V. F. : Ces dernières années, de nombreuses écoles traditionnelles ont répondu aux nouvelles tendances et nous proposons de la musique, du chant, des cours de rap et de slam pour toucher une population plus jeune et plus populaire. spectateurs. La crise sanitaire a également été l'occasion de réfléchir au renouveau national et de mieux comprendre les attentes des citoyens. Pendant longtemps, nous avons pris le chemin le plus facile soit en nous inscrivant dans une chorale près de chez nous, soit en rejoignant une fanfare dans notre village. On constate aujourd'hui qu'il y a plus d'exigences quant à la qualité de la pratique. Les amateurs passionnés préféreront les projets qui les influencent, quitte à courir plus de kilomètres et à contribuer davantage. Je veux vivre.